Loin de l'endiguer, les interventions occidentales ont au contraire largement alimenté le terrorisme
Résumé
Citations
« Il est temps pour les pays occidentaux, l'Europe et les États-Unis, de tirer les leçons de l'expérience acquise depuis l'Afghanistan il y a 15 ans. Nous avons réalisé de nombreuses interventions militaires. Afghanistan, Irak, Libye, Mali... Avec quel résultat ? En 2001, il existait un unique foyer central du terrorisme. Aujourd'hui, on en compte près de quinze. Cela signifie que nous les avons multipliés »
« Quel est le bilan de cette « guerre contre le terrorisme » ? Les talibans sont de retour au pouvoir en Afghanistan. L'État islamique a germé sur les ruines de l'Irak détruit. La Libye va de guerre civile en guerre civile. Au moins 37 millions de personnes ont été déplacées par les guerres menées par les États-Unis et les États membres de l'Otan. L'absence de débat démocratique aux États-Unis a alimenté l'escalade ; et l'escalade n'a apporté que mort et destruction. « Une gestion pareille n’est compréhensible que si l'on accepte qu'en temps de guerre, la réflexion est sur zéro et l'idéologie sur 100 », a écrit à juste titre le journaliste Gie Goris dans De Standaard. »
« Après la destruction de la Libye en 2011 par l’Otan, le terrorisme s’est développé dans la région et il est depuis instrumentalisé par des pays occidentaux. Le terrorisme a servi à l’Occident à justifier sa présence militaire dans nos pays, sans pour autant résoudre le problème. Au contraire même. »