Les procès de Moscou et le culte de Staline sont présents dans la préparation au combat contre l'Allemagne

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« Dernières images, derniers mots : Alexandre Nevski ne se laisse pas envahir par la joie et la vengeance populaire. Il voit "plus loin", nous dit Eisenstein. Si loin qu'il prophétise, et dessine devant le peuple un avenir où ce dernier est averti, sévèrement, que s'il oublie ses devoirs, son patriotisme, son unité autour de son chef, les malheurs reviendront : ils ne seront évités que si tous se regroupent autour d'Alexandre Nevski ou quelqu'un des siens, dans les siècles des siècles. Rideau. On sort du cinéma. On se retrouve dans Moscou, en novembre 1938. Les procès se sont terminés par des centaines d'exécutions ou de disparitions. Les Allemands piétinent à l'entrée de la Tchécoslovaquie. Un lointain fils spirituel d'Alexandre Nevski veille au Kremlin. »

Hélène Puiseux, « Le détournement d'Alexandre Nevski au profit de Staline », L'Histoire et ses représentations : film et histoire, p.21, première partie : le film, agent de l'Histoire, Éditions de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris, 1984.

« Avec Eisenstein, Alexandre Nevski garde son essence héroïque, son essence sainte, image que l'on évoque, - que l'on invoque - (dixit) dans les circonstances graves et difficiles, modèle que l'on tire à soi pour être sûr qu'il vous ressemble davantage, et que le film, pour justifier au nom de la guerre à venir les purges présentes, a superbement figé dans les neiges artificielles et dans la glace de verre. »

Hélène Puiseux, « Le détournement d'Alexandre Nevski au profit de Staline », L'Histoire et ses représentations : film et histoire, p.21, Première partie : le film, agent de l'Histoire, Éditions de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris, 1984.

« Assourdis par l'appel aux armes, aveuglés par la brillante image d'Alexandre Nevski et la blancheur cruelle des Chevaliers Teutoniques, voilà les spectateurs de 1938 incités à accepter les consignes d'obéissance totale, de foi et de confiance aveugle (...) dans la clairvoyance du chef. De parallèle en parallèle, de Teutoniques en Allemands, d'Alexandre Nevski en Staline, puisque les traîtres du XIIIème siècle ont été "vus" trahissant puis punis, ceux du XXème qui sont punis, ont donc bel et bien dû trahir. »

Hélène Puiseux, « Le détournement d'Alexandre Nevski au profit de Staline », L'Histoire et ses représentations : film et histoire, p.21, Première partie : le film, agent de l'Histoire, Éditions de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris, 1984.

RéférencesRéférences

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