La tentative désespérée de grève générale du Parti communiste allemand en février 1933 a fourni un bon prétexte à Hitler pour mener la répression contre les communistes

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Mots-clés : Parti communiste, appel, grève générale, prétexte, Hitler, répression[ modifier ].

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« Au début de février 1933, nous organisâmes de jour et de nuit la distribution de millions de tracts qui proclamaient : "Travailleurs d’Allemagne ! À bas Hitler ! La grève générale est à l’ordre du jour !" Ironie du sort : une fois de plus le Komintern avait fourni à Hitler le prétexte suprême pour déclencher la révolution national-socialiste. Ceux d’entre nous qui préconisaient une longue période de préparation clandestine durent se soumettre au mot d’ordre du Komintern : "Pas de recul – l’offensive générale !" Notre appel insensé à la grève générale fut une aubaine pour Hitler. Il lui permit d’entreprendre l’écrasement des forces libérales antinazies au cri de : "Sauvons l’Allemagne du bolchevisme et de la guerre civile !" Hermann Goering, devenu membre du gouvernement, termina un discours aux formations nazies en s’écriant : "Nous ne pouvons accomplir notre tâche sans un massacre de la Saint-Barthélemy. Nationaux-socialistes, pas de sentiments !" [...] Les grèves éclatèrent une à une. La démoralisation commença d’atteindre les franges du parti communiste. Le prestige du Parti était d’ores et déjà irrévocablement compromis. Au cours de réunions volantes tenues dans les bureaux de navigation et aux portes des chantiers, j’entendais les ouvriers dire : "Was willst du ? Nous ne voulons pas faire grève pour Moscou !" »

Jan Valtin, Sans patrie ni frontières, Paris, 1947.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

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