Faire interdire la "propagande lgbt", c'est se rendre complice de la lgbtphobie

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RésuméRésumé

En supprimant la sensibilisation à l'école au nom d'un fantasme de "neutralité" (qui n'est en réalité que du conservatisme qui ne dit pas son nom), on prive la société du seul levier efficace pour la prévention des violences LGBTphobes. On l'a vu dans celles ne pratiquant pas cette sensibilisation: le harcèlement LGBTphobe s'y porte mieux que partout ailleurs, avec des conséquences souvent fatales pour les victimes, et les élèves qui en sortent ont plus de risques de devenir eux-mêmes LGBTphobes. S'y opposer, fut-ce sous couvert d'une soi-disant "lutte contre la propagande" est une mesure criminelle.

CitationsCitations

« Dire qu'on peut être homosexuel·le ou bisexuel·le, dire que ça peut arriver qu'une personne vive son genre différemment de celui qui lui a été attribué à la naissance, dire que ce qui fait « masculin » ou « féminin » recouvre une palette très large, mouvante et poreuse, ne veut pas dire qu'on demande aux élèves, ou aux encadrant·e·s, d'être comme cela, cela veut juste dire qu'on rappelle que ces personnes et ces réalités existent, on ne peut pas les nier, et que, comme tout un chacun, il·elle·s méritent le droit de se questionner et de se positionner en dehors des pensées majoritaires (Liberté), il·elle·s méritent le respect pour ce qu'il·elle·s sont (Égalité), il·elle·s méritent le soutien dans ce qu'il·elle·s peuvent traverser de difficile (Fraternité).

Loin de l'endoctrinement, au contraire même, on ouvre le champ des possibles ; on ne restreint pas, on ajoute, on accepte.

Et c'est d'ailleurs toute la mission de l’Éducation nationale d'offrir un espace d'émancipation par les savoirs, l'apprentissage, la découverte, le sens critique, l'ouverture sur le monde… en essayant de n'oublier aucune réalité, même minoritaire.

Dans le cadre de nos interventions, le fait de faire un focus sur des « minorités » ne provoque pas la disparition de la majorité, c'est un état de fait.

Il convient de ne pas confondre « majorité » avec « généralité ». Lutter contre les discriminations LGBTphobes, c'est braquer à un moment donné les jumelles sur la souris à côté de l'éléphant : l'éléphant reste cette « majorité » écrasante, il prend de la place, c'est comme ça, mais pas toute la place, il n'est pas la « généralité » du paysage, c'est comme ça aussi.

L’Éducation nationale est justement là pour que chaque particularité, « souris » ou « éléphant », puisse trouver sa place à l'école. Et c'est aussi comme cela qu'on lutte contre le harcèlement scolaire (les cas ne manquent pas malheureusement). Nous ne pouvons pas croire que vous soyez contre cela. »

Association CONTACT, « Droit de réponse », 16/11/2021.

« Sébastien Tüller, responsable de la commission «orientation sexuelle et identité de genre» de l'association Amnesty International France, a participé à la rédaction du rapport de la CNCDH. Il confirme: «On ne naît pas homophobe ou transphobe, on le devient! Il faut prévenir les LGBTQIphobies en éduquant dès le plus jeune âge à l'école. Il faut vraiment aller plus loin que ce qui est fait actuellement.» »

« La ministre Isabelle Rome ainsi que Sophie Elizéon, déléguée interministérielle, ont participé ce mercredi 14 juin à une table ronde présentant les résultats d’évaluation de l’impact des interventions en milieu scolaire pour lutter contre l’homophobie et la transphobie, menée par les organismes OECD-OCDE et l’association SOS homophobie.

Cette évaluation présente les résultats d’une expérimentation aléatoire inédite menée en France (région parisienne), de 2018 à 2022, auprès de plus de 10 000 élèves âgés de 13 à 18 ans pour mesurer l’impact des interventions de l’association SOS homophobie, la principale association française luttant contre les discriminations et les violences anti-LGBT.

Depuis quasiment 20 ans, SOS homophobie intervient auprès des élèves de la classe de 5ème à la classe de Terminale, dans les collèges et lycées de France métropolitaine qui sollicitent sa venue. Au cours des cinq dernières années, une moyenne annuelle de 30 000 élèves a bénéficié de ses actions de prévention, menées dans le cadre d’un agrément du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse « au titre des associations éducatives complémentaires de l’enseignement public ».

Ces résultats soulignent la pertinence des actions de sensibilisation auprès des élèves de collège et de lycée pour prévenir le harcèlement anti-LGBTI+. Ils confirment notamment la nécessité d’intervenir sur les stéréotypes de genre dans les établissements scolaires, sources de discrimination.

Les participants ont pu échanger sur les formations, les politiques publiques et les actions actuellement en vigueur et celles qui seraient nécessaires pour prévenir et combattre les discriminations et autres actes motivés par la haine envers les personnes LGBT+ en milieu scolaire, ainsi que pour soutenir les victimes. »

Auteur non renseigné, « Évaluation de l’impact des interventions en milieu scolaire pour lutter contre l’homophobie et la transphobie menée par SOS homophobie et l’OCDE », Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourC'est inhumain, voire criminel de se priver d'une mesure qui pourrait sauver des vies au nom d'un fantasme de neutralité
  • Argument pourLes discours contre la soi-disant "idéologie LGBT" contribuent aux violences homophobes
  • Argument pourLimiter ou d'interdire l'intervention de certaines associations LGBT à l'école, c'est se rendre complice du harcèlement homophobe

Arguments contreObjections

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