En période de guerre civile, il est insensé pour les révolutionnaires de laisser s'organiser et s'exprimer les partisans de la contre-révolution

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : Révolution russe, Terreur, Bolchévisme, Liberté de la presse, Guerre civile[ modifier ].

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« Peut-on sérieusement exiger que, pendant la guerre contre les bandes contre-révolutionnaires de Denikine, les publications des partis qui le soutiennent puissent paraître sans encombre à Moscou et à Pétersbourg ? Le proposer au nom de la « liberté » de la presse équivaudrait à exiger au nom de la publicité la publication des secrets militaires. « Une ville assiégée – écrivait le communard Arthur Arnould – ne peut admettre ni que le désir de la voir tomber s’exprime librement dans son sein, ni qu’on excite ses défenseurs à la trahison, ni qu’on communique à l’ennemi les mouvements de ses troupes ». Telle a pourtant été la situation de la République soviétique depuis sa fondation. »

Léon Trotsky, Terrorisme et communisme, 1920.

« Du fait qu’à l’heure actuelle nous versons du sang en son nom, nous n’avons aucune raison, aucune possibilité d’engager une discussion littéraire sur la relativité de la vérité avec ceux qui nous « critiquent » en faisant flèche de tout bois. Notre tâche ne consiste pas non plus à punir les menteurs et à encourager les justes de la presse de toutes les tendances, mais uniquement à étouffer le mensonge de classe de la bourgeoisie. »

Léon Trotsky, Terrorisme et communisme, 1920.

« Nous faisons la guerre. Nous nous battons, non à vie, mais à mort. La presse n’est pas l’arme d’une société abstraite, mais de deux camps inconciliables, qui se combattent par les armes. Nous supprimons la presse de la contre-révolution comme nous détruisons ses positions fortifiées, ses dépôts, ses communications, ses services d’espionnage. Nous nous privons des révélations des cadets et des mencheviks sur la corruption de la classe ouvrière. Par contre, nous détruisons victorieusement les fondements de la corruption capitaliste. »

Léon Trotsky, Terrorisme et communisme, 1920.

« Plus nous irons, plus la tâche sera facile, plus libre se sentira tout citoyen, plus insensible sera la coercition de l’État prolétarien. Il se peut que nous autorisions alors les mencheviks à avoir leurs journaux, en admettant qu’à cette époque il y ait encore des mencheviks. Mais nous vivons maintenant à une époque de dictature politique et économique. Et c’est cette dictature que les mencheviks continuent à saper. Pendant que nous nous battons sur le front de la guerre civile pour protéger la révolution contre ses ennemis, leur journal écrit : « À bas la guerre civile ! » C’est ce que nous ne pouvons pas tolérer. La dictature est la dictature, la guerre est la guerre. Et maintenant que nous avons passé à la plus haute concentration des forces sur le champ de la renaissance économique, les kautskystes russes, les mencheviks restent fidèles à leur vocation contre-révolutionnaire : leur voix résonne comme autrefois, comme celle du doute et de la déroute ; elle sape et mine ; elle sème la méfiance et débilite. »

Léon Trotsky, Terrorisme et communisme, 1920.

RéférencesRéférences

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