En août 1933 en France, le Parti communiste organise une grève de bateliers puis l'arrête avant satisfaction des grévistes quand la bureaucratie soviétique a obtenu ce qu'elle souhaitait

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : stalinisme, instrumentalisation, grève, bateliers, cynisme, intérêts matériels, bureaucratie, URSS[ modifier ].

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« La mêlée générale dura quatre jours et quatre nuits. Ce fut la grève la plus hardie et la plus risquée qu’on eût jamais vue se déclencher sur le sol français. Dans la nuit du 26 août [1933], ses principaux organisateurs furent convoqués à une réunion à Saint-Denis. Frachon nous informa que l’ordre était arrivé de cesser la grève à l’aube. Le camarade Arrachard entra dans une rage folle.

— Pourquoi ? protesta-t-il. L’affaire se présente de façon magnifique. Pourquoi s’arrêter ?

— Les camarades du Komintern se déclarent satisfaits, répondit Frachon. Nous ne devons pas abattre toutes nos cartes. Cela n’a été qu’une expérience, une expérience pleinement réussie. Tirons-en de profitables leçons pour les batailles plus importantes de l’avenir.

Plusieurs centaines de bateliers avaient été arrêtés au cours de cette expérience. En outre, trente militants importants de Dunkerque furent inculpés de rébellion. Mais pas un seul des instigateurs réels de la grève ne fut pris. »

Jan Valtin, Sans patrie ni frontières, Paris, 1947.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

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