Tous les partis d'extrême-droite ont des prétentions sociales en temps d'élection qu'ils oublient une fois élus

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« Il est clair que l'extrême droite ne veut pas d'une vraie rupture avec la politique actuelle. Elle combine des revendications sociales de manière démagogique (sur la pension, la TVA,...) avec des revendications nationalistes, du racisme et une rhétorique anti-islam. Mais le marketing social de l'Alt-right, piloté par Steve Bannon et Marine Le Pen, cache des motivations antisociales et antidémocratiques. Donald Trump en est l'exemple le plus célèbre : sa rhétorique dissimule de gros cadeaux pour les super-riches et les intérêts des multinationales américaines. Mais il y a aussi des exemples en Europe. Soulignons par exemple la « loi esclavagiste » instaurée par Victor Orbán en Hongrie, qui permet aux patrons d'obliger leur personnel à prester jusqu'à 400 heures supplémentaires par an. En Autriche, le gouvernement Kurz a décidé avec le parti d’extrême droite FPÖ d'instaurer la semaine de 60 heures. Dorénavant, la journée de travail peut aller jusqu'à 12 heures. Sans supplément de salaire. »

David Pestieau, Loonis Logghe, « Le signal de l'espoir : leçons de la campagne électorale du PTB », Parti du Travail de Belgique, 14 juin 2019.

« Quiconque s’imagine aujourd'hui que des Van Grieken, des Le Pen ou des Salvini se soucient de la classe travailleuse, ferait bien de se pencher sur [la] sépulture [d'Albert Pot et Theophiel Grijp]. Le fascisme ne protège en rien l'homme ou la femme du peuple. Au contraire, il assassine le mouvement ouvrier. »

Peter Mertens, « « 3 mots pour l'assassinat d'Albert Pot et Theophiel Grijp : classe travailleuse, lutte, unité » », Parti du Travail de Belgique, 3 novembre 2021.

« Ainsi, il est bon de rappeler à ceux qui pourraient se laisser séduire par votre adroit jeu de flûte que vous tenez un double discours dangereux. En temps d’élection, vous prétendez défendre le pauvre et l’ouvrier, mais votre rôle de parlementaire se limite à critiquer les défenseurs des droits sociaux, associations et citoyens engagés tout en maintenant une politique de droite radicale traditionnelle, c’est à dire, profitable à ceux qui ont déjà tout. Mais contrairement à vous qui êtes bien installée dans votre canapé de cuir, les militants, bénévoles et activistes que vous conspuez sont bien sur le terrain et font évoluer leur pays par des actes concrets. On ne pourra que conseiller à ceux qui en doutent encore de tendre l’oreille vers l’Assemblée. »

Auteur non renseigné, « Réponse d’un “islamo-trotskiste” à Marine Le Pen », Mr Mondialisation, 10 septembre 2017.

« Hitler et Mussolini ont, par exemple, laissé transparaître dans certaines de leurs déclarations une sympathie pour les idées socialistes (qui ne s’est bien sûr jamais traduite par des actes, bien au contraire). On retrouve aujourd’hui les mêmes procédés chez Marine Le Pen. De nombreux observateurs n’hésitent d’ailleurs pas à dire qu’elle a un programme social. En réalité, elle puise seulement quelques éléments de langage des discours de gauche pour les inclure dans son projet. Mais lorsque l’on creuse un peu et que l’on étudie le comportement du parti à l’Assemblée Nationale, il est constaté qu’il se tient du côté des riches et du capitalisme, et certainement pas de celui des travailleurs et des plus précaires. »

Victoria Berni, « 5 causes de la montée de l’extrême droite dans le monde », Mr Mondialisation, 23 août 2023.

« Tous les partis de droite et d’extrême droite prétendent aujourd’hui défendre les intérêts des gens qui travaillent. Y compris le Vlaams Belang qui affirme se battre pour « une Flandre chaleureuse et sociale ».

Son slogan ? « Nos gens d’abord » (« eerst onze mensen »). Mais de qui parle-t-on ? Des travailleurs ou des patrons ? À bien y regarder, l’extrême droite n’agit pas dans l’intérêt des gens.

Par exemple, le Vlaams Belang :

→ a voté pour le maintien du blocage des salaires dans notre pays ;

→ s’est opposé, au Parlement européen, à l’augmentation du salaire minimum dans tous les pays européens ;

→ a soutenu la chasse aux malades de longue durée sous la ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open VLD)…

En revanche, lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts des super-riches et leurs propres privilèges, le Vlaams Belang est champion :

→ lorsque le PTB a introduit une proposition pour limiter le salaire des parlementaires, le Vlaams Belang, qui aime pourtant se présenter comme une alternative aux partis traditionnels, a voté contre, comme tous les autres ;

→ au Parlement européen, il a voté contre des mesures permettant de lutter contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux… »

Livia Lumia, « Quand les syndicats luttent pour des droits égaux, ça paie », Solidaire, magazine du Parti du Travail de Belgique, 9 Novembre 2023.

« Un autre exemple est celui de l'extrême droite qui continue de récupérer un discours social alors que ses actes prouvent le contraire. Ainsi, ils ont voté en faveur d’une adaptation de la loi sur la norme salariale, qui entraîne un ralentissement de la croissance de nos salaires, et contre un salaire minimum européen, qui ferait augmenter les salaires minimums belges. Il est clair que les travailleurs ne doivent pas compter sur l'extrême droite pour améliorer leur situation. Cela n'a d’ailleurs jamais été le cas. »

Auteur non renseigné, « Notre message aux partis de gauche : plus que jamais, ensemble, on est plus forts », setca-fgtb, 15/06/2023.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourLe programme du RN comporte de nombreuses mesures antisociales
  • Argument pourLes nazis eux-mêmes faisaient de la démagogie sociale
  • Argument pourDepuis que le groupe politique auquel appartient le RN est majoritaire à l'Europe, cette dernière multiplie les mesures antisociales
  • Argument pourLe RN se fiche bien des gens précaires

Arguments contreObjections

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