Staline a instigué le recours à la dénonciation et la livraison de militants dissidents à la Gestapo
Résumé
Citations
« Je savais que la Guépéou n’hésitait pas à livrer les communistes récalcitrants à la Gestapo. Il n’y avait pas de méthode plus efficace pour consolider la réputation d’un espion de la Guépéou au sein de la Gestapo que de faire jeter, par son truchement, un antinazi désigné, dans les prisons de Hitler. »
« Sur ma liberté récemment conquise, mais précaire, une ombre planait : la destinée de l’homme à qui je devais succéder à Anvers en tant que responsable des communications. Il se nommait Frantz Richter. Diplômé de l’École Lénine, il n’avait cessé d’honorer la cause depuis 1919. Jusqu’à l’été de 1931 il avait été sécrétaire du Club international de Hambourg. Puis il avait servi le Parti à Leningrad avant d’être désigné au poste d’Anvers. La Guépéou l’avait accusé de complicité avec Piatakov, un bolchevik russe qui fut fusillé après un jugement sommaire à Moscou. Richter fut conduit à bord d’un navire soviétique de la classe du Smolny et… disparut. Jamais il ne rejoignit Leningrad. Or son bateau avait dû traverser le canal de Kiel où la Gestapo se montrait particulièrement active. Ou bien Richter avait été livré à la police nazie, ou bien il avait été assassiné à bord et jeté à la mer. »