Les tragédies bien réelles de la dékoulakisation ne relevaient pas d'un génocide de classe

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RésuméRésumé

Le document ci-dessous exhumé par Nicolas Werth en 1993 montre que les hécatombes de koulaks, de par des disparitions physiques d'environ un demi-million d'individus en 1930-1931 (dont des enfants ), ne relevaient d'aucune volonté de tuer le koulak pour ce qu'il représentait mais d'une négligence criminelle et d'une désobéissance aux ordres.

CitationsCitations

« On s’est longtemps interrogé sur l’ampleur de la dékoulakisation. Les documents d’archives aujourd’hui disponibles font état de 381.26 familles, soit 1. 803. 392 personnes « dékoulakisées » en 1930-1931. Sur ce nombre néanmoins, seuls 1.317.022 étaient recensés au 1er janvier 1932. Un certain nombre de personnes avaient sans doute réussi à s’enfuir durant les trois, quatre, voire six mois de transfert – avec de longs arrêts dans des gares transformées en véritables camps. Mais une grande partie des 500.000 « manquants » étaient morts en route de faim, de maladie et d’épuisement comme en témoigne ce rapport parmi des centaines d’autres du responsable des « zones spéciales » de la région de Novossibirsk, daté du 20 décembre 1931 : la forte mortalité observée par les convois n° 18 à 23 en provenance du Caucase du Nord -2. 421 personnes sur 10. 086 au départ ( soit 24 % ), peut s’expliquer par les raisons suivantes :

1) Une approche négligente-criminelle dan la sélection des contingents de déportés, pami lesquels figuraient de nombreux enfants, vieillards de plus de 65 ans, et malades, incapables de supporter un long transfert.

2) Le non-respect des directives concernant le droit pour les déportés de prendre avec eux des provisions pour deux mois de transfert ; la plupart d’entre eux n’ont ainsi disposé que de 200 à 300 grammes de pain de mauvaise qualité qui leur éait donné au mieux une fois par jour.

3) L’absence d’eau bouillie, qui a obligé les déportés à boire de l’eau souillée. Beaucoup sont morts de dysenterie et d’autres épidémies durant le transfert. »

Nicolas Werth, « Goulag les vrais chiffres », L'Histoire, p.44-45, Septembre 1993.

« Après deux ou trois années « d’improvisation », marquées par une très forte mortalité ( jusqu’à 14 % en 1933 pour l’ensemble des déportés ; plus de 50 % pour les enfants de un à six ans ! ) et une surveillance assez relachée des « colons spéciaux » (cf tabeau 3 p. 45 ) le NKVD prit les choses en main. A partir de 1934, les villages de travail ( ou «  zones spéciales ) – au nombre de 1.741 en 1938, gérés par 800 « commandatures » du NKVD – furent réorganisés ; leurs occupants reçurent les moyens de survivre (outils, semences ). »

Nicolas Werth, « Goulag les vrais chiffres », L'Histoire, p.45, septembre 1993.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourDans les années 1930 la plupart des koulaks déportés ne sont pas morts

Arguments contreObjections

Débats parentsDébats parents