Les dirigeants du Parti communiste allemand n'avaient aucune illusion sur une possible victoire d'une offensive contre Hitler en février 1933

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Mots-clés : illusions, échec, direction, Parti communiste, grève générale, Hitler[ modifier ].

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« Nous qui appartenions aux couches dirigeantes du Parti, nous ne nous faisions aucune illusion sur la terreur que le mouvement hitlérien allait bientôt laisser fondre sur nous. Nous connaissions la force débordante de l’organisation militaire nazie et lui comparions notre propre faiblesse. Un assaut de front ne pouvait être qu’un suicide en masse – nous le savions tous. Les dirigeants de gauche avaient divisé les travailleurs allemands. Et notre Parti, pris au dépourvu, se débattait dans ses propres contradictions. Sans doute étions-nous encore puissants, mais Hitler l’était plus encore. Nous savions qu’une insurrection armée anéantirait nos cadres. Dans la situation actuelle, notre slogan de révolution mondiale était un pur non-sens. Ernst Thaelmann, s’agitant pour cacher son émotion, refusait de donner le signal d’une offensive, vouée d’avance à l’échec. Il citait les célèbres paroles de Lénine : "Un général qui mène son armée à une défaite certaine mérite d’être fusillé." Cependant, Moscou ne semblait partager aucune de nos hésitations. Le secrétariat occidental du Komintern recevait régulièrement ses ordres et Dimitrov les transmettait au comité central allemand. »

Jan Valtin, Sans patrie ni frontières, Paris, 1947.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

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