Le Parti communiste allemand s'est allié avec les nazis dans sa lutte contre le "social-fascisme"

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Mots-clés : Parti communiste, Allemagne, alliance, nazisme, social-fascisme[ modifier ].

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CitationsCitations

« À partir de ce moment-là [milieu de janvier 1931], malgré la cruauté sans cesse croissante de leurs affrontements, le parti communiste et le mouvement de Hitler joignirent leurs forces pour couper la gorge aux démocraties déjà vacillantes. C’était une alliance étrange qui ne fut jamais proclamée officiellement ou reconnue par la bureaucratie rouge ou brune ; mais elle constituait un fait patent, sinistre. Beaucoup parmi les membres du Parti résistèrent obstinément. Trop disciplinés pour dénoncer ouvertement le Comité central, ils commencèrent une campagne silencieuse de résistance passive pour ne pas dire de sabotage. Cependant, les éléments les plus loyaux, dont je faisais partie, appliquèrent énergiquement ces dernières directives. Des trêves furent conclues d’un commun accord entre partisans de Staline et de Hitler chaque fois qu’il y eut à opérer une razzia ou à briser les réunions et manifestations du front démocratique. »

Jan Valtin, Sans patrie ni frontières, Paris, 1947.

« La haine aveugle contre les sociaux-démocrates prit une tournure décisive vers le milieu de janvier 1931, lorsque Georgi Dimitrov publia un mémorandum secret d’instructions pour tous les chefs et sous-chefs des colonnes communistes. Un comité spécial, avec, à sa tête, Thaelmann, Heinz Neumann et Wollweber, se forma pour en assurer l’exécution. Résumées en une phrase, les instructions visaient à une action unique du parti communiste et du mouvement hitlérien pour accélérer la désintégration du bloc démocratique croulant, "qui gouvernait l’Allemagne".

— Sans l’aide du parti social-démocrate, la bourgeoisie allemande ne peut pas survivre, ripostait Wollweber à une réunion des fonctionnaires du Parti. Avec la liquidation des sociaux-fascistes, nous préparons le terrain pour la guerre civile. Nous donnerons alors notre réponse à Hitler sur les barricades.

Ceux qui faisaient quelque objection se virent menacés d’expulsion du Parti. La discipline interdisait aux militants de discuter la décision. »

Jan Valtin, Sans patrie ni frontières, Paris, 1947.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourPour perturber et empêcher des réunions publiques du parti socialiste et du parti libéral
  • Argument pourLors du "plébiscite rouge" visant à renverser le gouvernement socialiste en 1931

Arguments contreObjections

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