La technologie de l'ARN messager est un exemple de confiscation de la recherche collective publique par des laboratoires privés
Cet argument est utilisé dans les débats La liberté d'expression doit-elle être limitée ? et Le capitalisme doit-il être renversé ?.
Cet argument est une justification de Les brevets sont des confiscations de la recherche collective par des laboratoires privés au détriment de l'utilité sociale.
Résumé
Citations
« Bien des chercheurs aux projets prometteurs doivent se battre pour obtenir des financements et parfois même un poste. Le cas de la technologie de l’ARN messager est éloquent. La chercheuse qui a mis au point cette technique, Katalin Karikó, hongroise émigrée aux États-Unis, est restée plus de vingt ans, contractuelle et marginalisée, dans un laboratoire de l’université de Pennsylvanie. Pendant des années, la poignée de chercheurs qui, comme elle, croyaient en cette technologie fut sans moyens. Quand, au début des années 2010, des applications thérapeutiques de l’ARN messager sont apparues, les appétits des entreprises de biotechnologies se sont aiguisés. La découverte de Katalin Karikó, recrutée entre-temps par BioNtech, société allemande fondée par des médecins turcs, a été brevetée par l’université de Pennsylvanie, qui en a revendu la licence au prix fort. Très vite, les grands laboratoires pharmaceutiques ont racheté les petites sociétés de biotechnologies qui portaient des projets prometteurs. »
