La principale cause de la montée de l'extrême-droite, c'est l'embourgeoisement de la gauche

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RésuméRésumé

En s'embourgeoisant, la gauche a abandonné à leur sort les classes populaires en prenant une part active à la rapide détérioration de leur condition: suppression de droits sociaux, paupérisation galopante, étranglement des services publics, etc... Les classes populaires se retrouvent alors dans un état de détresse sans précédent les amenant à la fois à se détourner de ces mêmes partis qui les ont trahis et à être plus perméables aux discours populistes.

CitationsCitations

« Aurions-nous vu le Front national (FN) changer radicalement de fond idéologique, s’intéresser à la classe ouvrière, à la valeur du travail, à la faiblesse des salaires, aux régions ruinées par le départ des usines, à la difficulté de boucler les fins de mois, à la mondialisation, si la gauche avait été fidèle à son héritage idéologique, on n’ose dire à ses valeurs ?

Les victimes de la globalisation, ceux qui ont perdu leur emploi ou se trouvent dans des zones de relégation seraient-ils autant tentés par le discours de Marine Le Pen si la gauche avait continué à défendre l’égalité, l’augmentation des salaires, le développement de l’Etat-providence, la coopération, la réduction du temps de travail, le partage ?

A l’évidence, non. A l’évidence nous n’en serions pas là, à trembler pour la paix et le maintien de droits que nous pensions pourtant définitivement acquis, si, en 1983, au lieu d’accepter de se soumettre à une Europe qui ne parvenait pas à devenir politique, la gauche au pouvoir avait continué à défendre l’intérêt du paradigme keynésien. »

Dominique Méda, « L’écrasante responsabilité de la gauche dans la victoire de Donald Trump », Le Monde, 13 novembre 2016.

« Retour en 1981. Mitterrand est élu à l’Elysée et Pierre Mauroy est nommé à Matignon. Hausse du smic, retraite à 60 ans, semaine de 39 heures… Les réformes s’enchaînent. L’année 1983 marque un coup d’arrêt : Mitterrand annonce le caractère «inéluctable» de la rigueur. Le blocage des salaires, la baisse des dépenses publiques et l’inflation fragilisent la gauche au pouvoir. Plus encore, le pouvoir socialiste traîne derrière lui ses premières affaires : les Irlandais de Vincennes, le Rainbow Warrior, les écoutes de l’Elysée… La droite, battue en 1981, sait qu’elle tient son moment. Le socialisme gouvernemental encaisse une claque aux municipales de 1983. «Un avertissement sans équivoque», lâche Chirac. L’extrême droite, elle, est galvanisée par ses succès électoraux. Cette même année, elle remporte Dreux (Eure-et-Loir), en s’alliant avec le RPR. La percée se poursuit aux européennes de 1984. »

Victor Boiteau, « Proportionnelle en 1986 : «C’était un coup politique de Mitterrand» », Libération, 20 février 2021.

RéférencesRéférences

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