La passivité des ouvriers envers la bureaucratie stalinienne s'expliquait par la peur de perdre les conquêtes de la révolution d'Octobre
Résumé
Citations
« Si, à l’opposé des paysans, les ouvriers n’engagent presque pas la lutte, laissant ainsi les campagnes à leurs errements et à leur impuissance, ce n’est pas seulement à cause de la répression : les ouvriers craignent de frayer la route à une restauration capitaliste. Les relations de réciprocité entre l’État et la classe ouvrière sont beaucoup plus complexes que ne l’imaginent les "démocrates" vulgaires. Sans économie planifiée, l’URSS serait rejetée à des dizaines d’années en arrière. En maintenant cette économie, la bureaucratie continue à remplir une fonction nécessaire. Mais c’est d’une façon telle qu’elle prépare le torpillage du système et menace tout l’acquis de la révolution. Les ouvriers sont réalistes. Sans se faire illusion sur la caste dirigeante, tout au moins sur les couches de cette caste qu’ils connaissent d’un peu près, ils voient pour le moment en elle la gardienne d’une partie de leurs propres conquêtes. Ils ne manqueront pas de bouter dehors la gardienne malhonnête, insolente et suspecte, dès qu’ils verront la possibilité de s’en passer. Il faut pour cela qu’une éclaircie révolutionnaire se produise en Occident ou en Orient. »