La campagne de liquidation de nazis par le Parti communiste allemand était une politique terroriste barbare qui ne pouvait être critiquée

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Mots-clés : Parti communiste, liquidation, nazis, terrorisme[ modifier ].

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« Heinz Neumann confia à Johnny Dettmer la tâche de "joncher" le port de Hambourg de cadavres nazis. C’était un géant blond peu scrupuleux dont j’avais fait la connaissance en 1923, à l’époque où il s’occupait d’introduire des fusils russes en Allemagne pour armer les centuries rouges. Le camarade Dettmer n’était certes pas une mauviette. À la tête des Marins rouges, il fournit en nombre suffisant les cadavres que réclamait impatiemment Heinz Neumann. Un matin, de bonne heure, alors qu’une équipe de sept jeunes nazis se dirigeait vers les grilles du port pour distribuer de la propagande aux débardeurs, la bande de Johnny Dettmer les abattit tous les sept par derrière. À l’aube d’une autre matinée, des membres de la Jeunesse hitlérienne, garçons et filles, s’en allaient d’un pas cadencé prendre un bateau qu’ils avaient loué pour une excursion. Des jardins bordaient les quais. Derrière les arbres et les buissons, l’équipe de Johnny Dettmer attendait, postée en embuscade. Les garçons et les filles, dont aucun n’avait plus de seize ans, tombèrent foudroyés indistinctement par les balles dum-dum des Marins rouges. »

Jan Valtin, Sans patrie ni frontières, Paris, 1947.

« Une autre fois, dans la nuit du 19 mai 1932, un groupe de jeunes nazis, de retour d’une réunion, se virent cernés par les mêmes Marins rouges dans une rue sombre et entraînés dans des maisons voisines. Huit ou neuf de ces tout jeunes gens furent lacérés à coups de couteau. Un nazi eut l’œil crevé avec un tournevis, un autre, le garde d’assaut Heinzelmann, reçut onze coups de poignard. Des membres de l’équipe des Marins rouges s’assirent alors sur leur victime, lui coupèrent les parties et lui brisèrent les vertèbres. [...] Le récit des détails de ces exploits me soulevait d’horreur, ainsi que d’autres camarades. [Mais] Nous avions appris à tenir notre langue. Dans le Parti, les hérésies se découvraient avec une facilité et une adresse qui surpassaient celles de l’Inquisition espagnole. »

Jan Valtin, Sans patrie ni frontières, Paris, 1947.

RéférencesRéférences

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