L'opposition à l'insurrection d'Octobre au sein du parti bolchévik se manifestait chez des dirigeants bolchéviks de Petrograd

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : opposition, insurrection, révolution d'Octobre, parti bolchévik, Petrograd[ modifier ].

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« Sadovsky lui-même était, en cette période, un des dirigeants de la Section militaire du Soviet et de l’Organisation militaire des bolcheviks. Mais, précisément, les membres de l’Organisation militaire, comme on le voit par un certain nombre de Mémoires, considéraient avec une extrême prévention en octobre l’idée d’une insurrection : le caractère spécifique de l’Organisation inclinait les dirigeants à sous-estimer les conditions politiques et à surestimer les conditions techniques. Le 16 octobre, Krylenko disait dans un rapport : « La majorité du Bureau (de l’Organisation militaire) estime qu’il ne faut pas pousser pratiquement la question trop à fond, mais la minorité pense que l’on peut prendre sur soi l’initiative. » Le 18, un autre membre éminent de l’Organisation militaire, Lachevitch, disait : « Ne faut-il pas prendre le pouvoir tout de suite ? J’estime qu’il ne faut pas forcer les événements… Rien ne garantit que nous puissions garder le pouvoir… Le plan stratégique proposé par Lénine cloche des quatre pieds. » Antonov-Ovséenko raconte l’entrevue des principaux militants de l’Organisation militaire avec Lénine : « Podvoïsky exprimait des doutes, Nevsky tantôt le soutenait, tantôt cédait au ton assuré d’Illitch : j’exposais la situation en Finlande… L’assurance et la fermeté d’Illitch ont une action fortifiante sur moi et encouragent Nevsky, mais Podvoïsky s’obstine dans ses doutes. » Il ne faut point perdre de vue que, dans tous les Souvenirs de cette sorte, les doutes sont dessinés en couleurs d’aquarelle, les assurances avec de fortes touches de couleurs à l’huile. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Contre l’insurrection se prononça résolument Tchoudnovsky. Sceptique, Manouilsky répétait, en manière d’avertissement, que « le front n’était pas avec nous ». Contre le soulèvement s’élevait Tornsky. Volodarsky soutenait Zinoviev et Kamenev. Les adversaires de l’insurrection étaient loin de se prononcer tous ouvertement. En séance du Comité de Petrograd, le 15, Kalinine disait : « La résolution du Comité central est une des meilleures qu’il ait jamais adoptées… Nous sommes pratiquement arrivés à l’insurrection armée. Mais, quand cela sera-t-il possible ? Peut-être dans un an – l’on n’en sait rien. » Un « accord » de ce genre avec le Comité central des plus caractéristiques pour Kalinine, n’était pourtant point particulier à lui seul. Nombreux furent ceux qui adhérèrent à la résolution pour prendre ainsi des assurances dans leur lutte contre le soulèvement. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

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