Kérensky était condamné à la prostration et l'impuissance en octobre 1917

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : Kérensky, prostration, impuissance[ modifier ].

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« Tout en s’accrochant au pouvoir, Kérensky lui-même n’osait en faire un emploi quelconque. La force croissante de la résistance paralysait à fond sa volonté. Il éludait toutes décisions et évitait le palais d’Hiver, où la situation l’obligeait à agir. Presque immédiatement après la formation du nouveau gouvernement, il glissa subrepticement la présidence à Konovalov et partit lui-même pour le Grand Quartier Général, où l’on n’avait pas le moins du monde besoin de lui. Il ne revint à Pétrograd que pour ouvrir le préparlement. Retenu par les ministres, il n’en repartit pas moins, le 14, pour le front. Kérensky fuyait un sort qui le harcelait. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Parlant en témoin, Milioukov caractérise en traits fort nets l’état d’esprit du chef du gouvernement en cette période : « Ayant perdu le terrain sous lui, plus cela durait, plus Kérensky manifestait tous les symptômes d’un état pathologique qui pourrait s’appeler, dans le langage de la médecine, "une neurasthénie psychique". Le cercle des proches amis savait depuis longtemps qu’après des moments d’extrême déchéance de l’énergie, dans la matinée, Kérensky passait, dans la seconde moitié de la journée, à une extrême excitation sous l’influence des produits pharmaceutiques qu’il absorbait. » »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Les témoignages d’un Stankévitch, si proche de Kérensky, confirment la caractéristique sinon psychiatrique, du moins psychologique, donnée par Milioukov. « Kérensky produisit sur moi – écrit Stankévitch – l’impression de quelque chose de désertique dans toute la situation et d’un calme étrange, inouï. Auprès de lui se trouvaient seulement ses inévitables petits "aides de camp". Mais il n’y avait plus la foule qui l’avait auparavant entouré, ni les délégations, ni les projecteurs… Il y eut d’étranges loisirs et j’eus la rare possibilité de causer avec lui pendant des heures entières, au cours desquelles il montrait une bizarre nonchalance. » »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourToutes les transformations du gouvernement provisoire menaient à la crise et la démoralisation

Arguments contreObjections

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