Des négociations entre le gouvernement soviétique et les diplomaties occidentales ont existé entre la fin juillet et la mi-octobre 1918 pour la libération de l'ex-tsarine et de ses quatre filles

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Mots-clés : Histoire[ modifier ].

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« Le roi d'Espagne Alphonse XIII, qui était par sa femme directement lié à la reine Victoria et par conséquent à Alexandra, préoccupé par le sort de ses parentes, tenta en août-septembre 1918 de faire transférer les dames impériales en Espagne. L'historien Carlos Seca Serano a trouvé aux Archives espagnoles qu'à la date du 4 août 1918, la cour de Madrid estimait que le tsar avait été exécuté, mais pas sa femme ni ses fllles. Voici le texte :


4 août 1918. Lettre de l'Ambassadeur d'Espagne à Londres Alphonse Merry del Val , à Eduardo Dato ministre des affaires étrangères

L'interruption qu'a subie notre conversation d'hier m'a empêché de soumettre à votre Excellence une idée d'une importance et d'une urgence certaines, en rapport avec la démarche que vous avez entreprise en faveur de l'Impératrice-veuve(sic) et des filles de l'infortuné ex-empereur de Russie. N'y aurait-il pas de possibilité d'intégrer le cas de cette auguste dame dans la négociation projetée ?

 »

Marc Ferro, La vérité sur la tragédie des Romanov, p.142, chapitre 7 le premier échange Ouest-Est de l'Histoire, Payot, Payot, Paris, 2012.

« Dès la fin de juillet 1918, sur l'initiative du roi Alphonse XIII, le ministre des affaires étrangères espagnol entre en pourparlers avec le gouvernement de Lénine pour la libération de la famille de Nicolas II ; le Danemark se joint à l'Espagne qui s'offre à héberger la Tsarine et ses filles.Le roi d'Espagne Alphonse XIII, qui était par sa femme directement lié à la reine Victoria et par conséquent à Alexandra, préoccupé par le sort de ses parentes, tenta en août-septembre 1918 de faire transférer les dames impériales en Espagne.

 »

Marina Grey, Enquête sur le massacre des Romanov, p.142-143, Chapitre X _Les thèses des Soviétiques, Perrin, Paris, 1987.

« Le 8 août, le Hamburger Freundeblatte annonce : Les bolcheviks ont consenti à laisser partir pour l'Espagne la Tsarine et ses filles. Des négociations seraient en cours au sujet des garanties exigées.

 »

Marina Grey, Enquête sur le massacre des Romanov, p.143, Chapitre X-Les thèses des Soviétiques, Perrin, 1987.

« Le 10 août, l'Osservatore Romano titre un article en première page : Il papa offre asilo a la Czarina.

 »

Marina Grey, Enquête sur le massacre des Romanov, p.143, chapitre X - les thèses des Soviétiques, Perrin, Paris, 1987.

« « 24 août : l’agence des Balkans, à Stockholm, annonce : « Le baron Rapp qui a négocié la libération de la tsarine et de ses filles au nom du pape accompagnera la famille jusqu’à sa nouvelle résidence ». A la même époque, l’ambassadeur de Hollande à Moscou, Undendin, s’adresse à Tchitchérine, lui fait part du désir de la Reine Whilelmine d’obtenir des garanties au sujet de la sécurité des survivantes de la famille impériale et de leur venir en aide. Après être « longtemps resté silencieux et les yeux baissés », Tchitchérine finit par répondre : « vous touchez là à un problème extrèmement délicat. Cette question est du ressort du Centre, qui va, sans aucun doute, s’en préoccuper. Toutefois vous pouvez assurer votre gouvernement qu’il n’a pas la moindre raison de s’inquiéter pour elles. »

 »

Marina Grey, Enquête sur le massacre des Romanov, p.144, chapitre X - les thèses des Soviétiques, Perrin, Paris, 1987.

« Le 30 août les journaux espagnols parlent d’une commission « composée de mèdecins militaires » envoyée en Russie et « qui se trouvent auprès de la Tsarine », et évoquent quelques dernières formalités qui restent à remplir avant qu’Alexandra et ses filles ne puissent accoster à Santander, où un palais les attend, « sur un yacht arborant le pavillon pontifical.

 »

Marina Grey, Enquête sur le massacre des Romanov, p.143, Chapitre X-Les thèses des Soviétiques, Perrin, 1987.

« (6 septembre 1918, télégramme 858 ). Chargé par Madrid de négocier le transfert de l'impératrice et de ses enfants, Fernando Gomez Contreras part de Pétrograd à Moscou en compagnie du chargé d'affaires des Pays-Bas. Il a deux entrevues avec Tchitchérine, le 1er et le 5 septembre 1918. (...) Je lui ai exposé le désir humanitaire de notre souverain, qu'il ne s'agit pas d'intervenir dans les affaires intérieures de la Russie et que la famille impériale restera confinée en Espagne et éloignée de toute politique (...) Après une pénible discussion et de grands efforts j'ai obtenu qu'on soumette notre demande à la première réunion du comité exécutif central. Le 15 (sic) septembre, évoquant l'instruction de son ministre du 22 août "pour demander le transfert ent Espagne de la famille impériale -Gomez Contreras ajoute, parlant de Tchitchérine (et Karakhan) qu'il a dit "qu'il veillerait à apporter une solution à la situation des dames impériales dans le sens d'une libération". »

Marc Ferro, Nicolas II, p.327-328, chapitre IV Une mort énigmatique, Payot, Paris, 1990.

« Le 11 septembre le consul allemand à Moscou, Gautchild, communique à Berlin : Je viens de parler avec Radek de la libération de la tsarine et de ses enfants. Comme l’avait fait Tchitchérine il m’a répondu qu’il n’y avait pas d’opposition de principe, mais qu’il veut obtenir en échange quelque chose d’équivalent. Radek s’est déclaré prêt à en discuter aujourd’hui même avec Lénine. »

Marina Grey, Enquête sur le massacre des Romanov, p.143, chapitre X -Les thèses des Soviétiques, Perrin, Paris, 1987.

« Une autre source existe : les Archives du Vatican. Une lettre du ministère des affaires étrangères de Berlin, datée du 21 septembre 1918, et adressée à son éminence le cardinal Von Hartmann, archevêque de Cologne, atteste que les Russes ont fait valoir (aux Allemands) qu'ils ne sauraient interférer dans leurs affaires, qu'ils protègent les grandes-duchesses de la colère populaire et qu'il est envisagé de les transférer en Crimée. »

Marc Ferro, Nicolas II, p.329-330, chapitre IV Une mort énigmatique, Payot, Paris, 1990.

« Or, le 10 octobre 1918 - donc après le transfert s'il a eu lieu - pour la première fois -les bolcheviki (dixit) ont répondu au Saint-Siège, par l'entremise du consul austro-hongrois à Moscou qu'ils ignoraient le lieu où se trouvaient la tsarine et ses filles" . Mensonge diplomatique : effectivement si ces femmes résident en Ukraine, les Bolcheviks peuvent déclarer qu'ils ignorent le lieu où elles se trouvent. »

Marc Ferro, Nicolas II, p.330, chapitre IV Une mort énigmatique, Payot, Paris, 1990.

« Le 13 octobre 1918 dans l'Osservatore Romano on peut lire « A la suite de l’intérêt montré par le souverain pontife en faveur de la Tsarine et de ses filles, des démarches avaient été entreprises par le consul d’Autriche auprès des autorités bolcheviques. Celles-ci lui ont répondu ignorer le lieu où la tsarine et ses filles se trouvaient. En raison des doutes qui subsistent sur l’exactitude de ces informations, des personnes de confiance ont été chargées de faire des recherches à ce sujet. (...) Les négociations entre Occidentaux et bolcheviks semblent définitivement arrêtées vers la mi-octobre 1918. »

Marina Grey, Enquête sur le massacre des Romanov, p.144, chapitre X- les thèses des Soviétiques, Perrin, Paris, 1987.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourMarina Grey a peut-être trouvé un nouvel élément dans les archives pontificales

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