Dans les moments de grave décision, Staline se retirait dans l'ombre par prudence par crainte de faire le mauvais choix
Résumé
Citations
« La conduite de Staline [envers l’insurrection d’Octobre] peut sembler inexplicable à la lumière de la légende créée autour de lui ; en réalité, elle correspond entièrement à sa formation spirituelle et à ses méthodes politiques. Devant les grands problèmes, Staline recule toujours, non point qu’il manque de caractère, comme Kamenev, mais parce qu’il a des vues trop étroites et qu’il manque d’imagination créatrice. Une prudence soupçonneuse le force presque organiquement, dans les moments de grave décision et de profonde dissension, à se retirer dans l’ombre, à attendre et, s’il est possible, à s’assurer pour deux cas éventuels. Staline votait avec Lénine pour l’insurrection. Zinoviev et Kamenev luttaient ouvertement contre l’insurrection. Mais, si l’on rejette « la violence du ton » de la critique léniniste, « nous restons, dans l’essentiel, de la même opinion ». Ce n’est pas du tout par étourderie que Staline plaça sa note [contre l'insurrection] : au contraire, il pesait soigneusement les circonstances et les mots. Mais, le 20 octobre, il ne croyait pas possible de couper sans retour les ponts vers le champ des adversaires de l’insurrection. »