Les discours sur la relocalisation, le souverainisme ou le protectionnisme ne peuvent aller contre le fait que les capitalistes sont les maîtres de la société
Résumé
Citations
« Tant que le grand capital reste le maître, il fait ce qu’il veut, et les discours sur la « politique industrielle » ou le « produisons français » ne sont que des bavardages de politiciens ou de chefs syndicalistes à genoux devant le grand patronat. On le mesure quand une usine ferme : les mêmes prétendus souverainistes qui promettent de maintenir les usines et les emplois regardent faire. Parce que les capitalistes ne se gênent pas, eux, pour délocaliser, ou pour investir à l’étranger, quand ils estiment que cela est susceptible de leur rapporter plus. C’est l’aspect le plus risible du souverainisme : les politiciens prétendent retirer « nos industries vitales » des mains des étrangers pour les remettre à des patrons et des actionnaires français... qui n’en veulent pas. Car les délocalisations et le développement de la sous-traitance internationale ne sont pas des opérations du Saint-Esprit. Ce sont des conseils d’administration qui, pour augmenter la rentabilité, ont calculé les rapports bénéfices-risques de faire produire ailleurs et par d’autres telle ou telle partie de la marchandise, voire sa totalité. Leur patriotisme économique s’arrête là où commence leur intérêt particulier. »