Le capitalisme est fondamentalement incompatible avec l'écologie
Résumé
Citations
« Les futés (ou cyniques) diront qu’il faut et qu’il suffit de prendre le meilleur du capitalisme et de l’idéologie écologiste, puis de mélanger énergiquement, et hop, on obtient le capitalisme vert. Cela sonne mal, vous ne trouvez pas ? Les communicants ont donc réalisé un petit tour de magie sémantique, et abracadabra, est apparu le terme de “développement durable” ! En théorie, c’est “un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs (cf. wiki)”. Sauf qu’en pratique, les besoins du présent sont insatiables - la publicité se charge de les stimuler pour nourrir la “machine à vendre” - et donc le développement ne sera jamais durable, puisqu’il est pris dans une recherche une croissance infinie du PIB, or nous vivons dans un monde fini (qui a des ressources naturelles limitées). »
« L’écologie est forcément anticapitaliste. Et, plus profondément, elle doit s’attaquer au mythe de l’autonomie des faits économiques (…) La sphère économique s’est autonomisée du reste de la vie sociale. Elle impose ses règles. On prend les faits économiques comme des fins en soi (…) À partir du moment où on est dans un monde qui accepte cette structure cosmologique, on ne se tirera pas de la crise écologique. »
« S’attaquer à la consommation frivole et gaspilleuse des riches est un bon point de départ, mais ce n’est pas suffisant. Pour inverser réellement le phénomène de dépassement, nous devons également nous attaquer au système économique mondial du capitalisme, qui demande une croissance irréaliste et sans fin ; nous devons trouver des moyens équitables d’inverser la croissance de la population humaine (droits des femmes et contraception accessible) ; et nous devons être réalistes quant à ce qui est nécessaire pour rendre nos technologies plus propres. J’aimerais que le mouvement environnemental soit plus actif et plus sérieux en ce qui concerne ces trois étapes nécessaires pour inverser le phénomène de dépassement. »
« La croissance des civilisations (et des économies) s’est accompagnée d’une augmentation de leur empreinte écologique. Le capitalisme extractif a transformé la nature en marchandise, et a fait oublier à certains sa véritable valeur. La poursuite d’une croissance économique illimitée est une énorme source d’injustice, qui exploite aussi bien les personnes que la planète. »
« Je suis très étonné que certains tentent de nous faire croire que l’écologie pourrait aller de pair avec un projet libéral, dont la logique est le productivisme et l’extractivisme poussés à leurs extrêmes »
Références
- Hervé Kempf, Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Éditions du Seuil, 2009.
- Hélène Tordjman, La croissance verte contre la nature - Hélène Tordjman La croissance verte contre la nature, La Découverte, 2022.
- Les grévistes pour le climat réclament une sortie du capitalisme, Clemence Bodoc, Madmoizelle.com, 15 mar 2019.
- Paradoxe de Jevons : comprendre le mythe de la “croissance verte”, Mr Mondialisation, 16 août 2018.