La répression en URSS est marquante par son absurdité et son arbitraire autant que par le nombre des victimes

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« Ces témoignages sont aussi l’histoire d’un bannissement civique à une échelle jamais atteinte de ceux-là même qui avaient combattus pour la révolution bolchevique. Ce rejet représenta une terrible méprise pour les communistes convaincus qui furent enfermés. Bourreaux et victimes se retrouvaient dans un face-à-face incompréhensibles. L’œuvre des uns était détruite par les mêmes qui y avaient participé. Nadeshda Surowzewa veilla sur un communiste italien dans un hôpital du Goulag qui peu avant son agonie lui murmura : "si un jour…peut-être…dites aux camarades, que tout cela a été inventé, je suis communiste, je n’ai jamais été un traître…"

. Nadeshda Surowzewa soigna beaucoup de communistes qui avant de mourir lui assuraient de leur innocence. Il lui semblait alors tant le phénomène se répéta que cet aveu allégeait leur conscience avant de mourir.

Jelena Sidorkina, militante du parti communiste russe relate son tragique destin : elle passa 10 ans dans un camp pour être ensuite bannie en Sibérie. Après son exclusion du parti, la perte de son travail et son arrestation, elle pensa se suicider. Mais la décision était difficile à exécuter puisqu’elle n’était coupable de rien. De fait, sa première réaction fut l’incrédulité. Sur les 2000 communistes de l’organisation régionale du parti, presque la moitié se trouvait en prison avec elle. Puis l’enfermement eut raison de ses interrogations.

Plus exactement, elle s’inquiétait pour sa fille envoyée dans un orphelinat du NKVD et son mari envoyé dans le camp de Belomorkanal. Après sa « condamnation », elle fut envoyée dans le camp de Karaganda. Là-bas, reconnue pour son travail, Jelena Sidorkina estimait avoir de cette manière combattue le fascisme pour aider son pays le plus qu’elle le pouvait. Jelena Sidorkina était avant tout une femme de devoir. Libérée en 1945, elle s’installa près de sa fille Rosa, enfermée dans un hôpital psychiatrique. Sa fille âgée de 12 ans au moment de leur séparation, avait perdu la raison. Elle pu lui rendre visite jusqu’en 1948, date de sa seconde arrestation. Les dernières phrases du témoignage de Jelena Sidorkina sont empreintes de fatalisme. »

Constance Margain, « Envoyées au Goulag, elles témoignent », Nonfiction, 4/10/2012.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

  • Argument contreDans ce cas, pourquoi dédouaner le capitalisme dont les crimes sont pourtant bien plus nombreux ?

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