L'homme préhistorique violent et guerrier est un mythe construit à partir de la fin du 19e siècle

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat La violence a-t-elle toujours existé ?.
Mots-clés : homme préhistorique, mythe, construction sociale, violence, guerre[ modifier ].

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CitationsCitations

« Jusqu'à la fin du XIXe siècle, façonnée par les savants évolutionnistes, la représentation mentale du Préhistorique demeurera, à de rares exceptions près, celle d'un singe anthropomorphe, souvent une sorte de gorille, espèce considérée comme particulièrement sauvage et lubrique. Pour survivre évoluer jusqu'au statut de civilisé, il a été contraint à la violence. On le représente alors maniant des armes contondantes comme le gourdin, le casse-tête ou le « coup-de-poing ». Considérés comme proches de ceux d'un prédateur, ses comportements ne pouvaient être qu'instinctifs et violents. Sans comportements sociaux civilisés ou pensées religieuses, « ces Sauvages » s'adonnaient au meurtre, voire au cannibalisme. La femme est leur victime, leur « proie » ou leur esclave sexuelle et domestique. Cette vision noire du Préhistorique se retrouve dans un genre littéraire particulier : le roman préhistorique. »

Marylène Pathou-Mathis, Préhistoire de la violence et de la guerre, Odile Jacob, Paris, 2013.

« La prétendue « sauvagerie » des Préhistoriques, n'est donc qu'un mythe forgé au cours de la seconde moitié du XIXe et au début du XXe siècle pour renforcer le discours relatif aux progrès accomplis depuis les origines et le concept de « Civilisation ». »

Marylène Pathou-Mathis, Préhistoire de la violence et de la guerre, Odile Jacob, Paris, 2013.

« Épopée lyrique, parfois romantique, souvent violente, imprégnée des mythes antiques plus que de réalités archéologiques, le roman préhistorique apparaît dans les années 1860, mais se développe surtout à partir de 1890. Au tournant du XXe siècle, l'horreur de l'incendie du bazar de la Charité le 4 mai 1897, les attentats à la bombe des anarchistes et la répression féroce des luttes sociales font resurgir l'idée de l'existence en l'Homme d'une violence primitive. Les romans préhistoriques du XIXe et du début du XX siècle présentent [alors] des stéréotypes liés aux mythes du « Monde perdu », de l'« âge d'or », de l'« Homme-singe », du « bon Sauvage » ou de l'enfant sauvage (Tarzan, Mowgli). Ils traduisent également l'angoisse de la survivance de « races » préhistoriques qui devraient avoir « normalement » disparu. Dans la plupart de ces romans, les Préhistoriques ont l'apparence d'Hommes-singes aux comportements violents. »

Marylène Pathou-Mathis, Préhistoire de la violence et de la guerre, Odile Jacob, Paris, 2013.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourAucune preuve archéologique n'atteste de la pratique de la guerre au Paléolithique
  • Argument pourOn a retrouvé de nombreuses preuves d'altruisme chez les hommes et femmes du Paléolithique

Arguments contreObjections

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