Les prétendues expériences mystiques sont des vécus subjectifs qui ne prouvent pas l'existence de Dieu
Résumé
Citations
« Une expérience que tous ne partagent pas, qui n’est ni contrôlable ni réitérable par d’autres, n’en reste pas moins fragile. Comment savoir ce qu’elle vaut ? Plusieurs ont vu des fantômes, ou communiquent avec des esprits en faisant tourner des tables… Dois-je y croire ? Que la plupart soient de bonne foi, je n’en doute pas ; mais qu’est-ce que cela prouve ? L’hypocrisie est l’exception ; la crédulité, hélas, ne l’est pas. L’autosuggestion, dans ces domaines, est moins improbable qu’une intervention surnaturelle. »
« Le cerveau humain fonctionne avec un programme de simulation de premier choix. Nos yeux ne donnent pas à notre cerveau une photo fidèle de ce qui existe, ou un film exact de ce qui se passe en temps réel. Le cerveau se construit un modèle sans cesse mis à jour : mis à jour par des pulsions qui bavardent le long du nerf optique, mais quand même construit. Les illusions optiques nous le rappellent bien. Une classe majeure d’illusions, dont le cube de Necker est un exemple, se produisent parce que les données sensorielles que reçoit le cerveau sont compatibles avec deux modèles alternatifs de la réalité. Le cerveau, n’ayant rien sur quoi se fonder pour choisir, alterne et nous ne cessons de basculer entre les deux modèles intérieurs. L’image que nous regardons semble, presque littéralement, s’inverser pour devenir autre chose. […] Il [notre cerveau] est tout à fait capable de construire des « visions » et des « apparitions » parfaitement véridiques. Pour un programme aussi sophistiqué, c’est un jeu d’enfant que de simuler un fantôme, un ange ou une Vierge Marie. Et c’est la même chose pour ce qu’on entend. Quand on entend un son, il n’est pas fidèlement transporté dans le nerf auditif et relayé dans le cerveau comme par une chaîne hi-fi haut de gamme. Comme pour la vision, le cerveau construit un modèle de son fondé sur des données nerveuses auditives continuellement mises à jour. »