La guerre civile devint une réalité dès janvier 1905, avec le dimanche rouge et la formation par la police tsariste des Cent-Noirs
Résumé
Citations
« C'est à la vérité la plus entière banqueroute du régime policier ! […] Contre la révolution populaire, contre la lutte de classe, on ne peut pas s'appuyer sur la police, il faut aussi s'appuyer sur le peuple, sur les classes. Les ressorts des mécanismes policiers ont fléchi, les seules forces militaires sont insuffisantes. Il faut exciter la haine nationale, la haine de race, il faut organiser dans la petite-bourgeoisie la plus arriérée des villes ("et ensuite bien entendu des campagnes") des "Cent-Noirs", il faut tenter de grouper pour la défense du trône tous les éléments réactionnaires de la population, il faut transformer la lutte de la police contre les cercles révolutionnaires en celle d'une partie du peuple contre une autre […] Reconnaissant la faillite complète des mesquines mesures de police et passant à l'organisation directe de la guerre civile, le gouvernement démontre que le "suprême règlement de comptes" se rapproche. Tant mieux. Il commence la guerre civile. Tant mieux. Nous en sommes partisans, nous aussi. S'il est un terrain sur lequel nous soyons à l'aise, c'est celui-là, c'est dans la bataille de l'immense majorité des opprimés, des déshérités, des travailleurs qui nourrissent la société entière, des millions d'hommes contre une poignée de parasites privilégiés. Certes le gouvernement peut, en excitant la haine des races et des peuplades, entraver pour quelque de temps le développement de la lutte des classes, mais ce ne sera que pour peu de temps, et au prix d'un nouvel élargissement du champ des luttes futures, au prix d'un redoublement du courroux populaire contre l'autocratie. »