La classe ouvrière soviétique était une classe dominante opprimée par l'impérialisme à travers la bureaucratie
Résumé
Citations
« La pression de l’impérialisme sur l’Union soviétique vise à modifier la nature même de la société soviétique. Cette lutte – aujourd’hui pacifique, demain militaire – découle des formes de propriété. En tant que mécanisme de transmission de cette lutte, la bureaucratie s’appuie tantôt sur le prolétariat contre l’impérialisme, tantôt sur l’impérialisme contre le prolétariat pour accroître sa propre puissance. En même temps, elle exploite impitoyablement son rôle de distributeur des chiches biens matériels pour garantir sa prospérité et sa puissance. Par là-même la domination du prolétariat prend un caractère rogné, faussé, déformé. On est pleinement fondé à dire que le prolétariat dominant dans un seul pays arriéré et isolé y reste cependant une classe exploitée. L’impérialisme mondial représente la source de l’oppression, la bureaucratie fonctionnant comme mécanisme de transmission de cette oppression. S’il y a une contradiction dans les mots "classe dirigeante et opprimée", cette contradiction ne découle pas d’erreurs de pensée, mais d’une contradiction dans la situation même de l’URSS. »
« Le prolétariat soviétique constitue la classe dirigeante dans un pays arriéré où les biens matériels de première nécessité sont produits en nombre insuffisant. Le prolétariat de l’URSS domine dans un pays qui ne représente que le douzième de l’humanité ; l’impérialisme domine les onze autres douzièmes. La domination du prolétariat, déjà déformée par l’arriération et la pauvreté du pays, est encore deux ou trois fois plus déformée par la pression de l’impérialisme mondial. L’organe de la domination du prolétariat – l’État – devient ainsi l’organe de la pression de l’impérialisme. »