La Révolution russe reste le meilleur exemple pour les travailleurs du monde entier
Résumé
Citations
« Les travailleurs du monde entier peuvent être fiers de ce qui a été réalisé lors de la révolution russe. D’abord parce que, en se révoltant en février puis en octobre 1917, les ouvriers et les paysans russes ont imposé la fin de la guerre, cette boucherie immonde qui engloutissait, jour après jour, des milliers de vies. Pour retourner leurs fusils contre leurs généraux, il en fallait du courage ! Ils ont aussi réussi à renverser le tsarisme, qui faisait de la Russie un des remparts de l’absolutisme en Europe et une « prison des peuples » pour l’ensemble des minorités nationales de son Empire. Comme l’écrivit le journaliste américain John Reed, qui se rendit à Petrograd en septembre 1917, cette révolution « ébranla le monde » et fit souffler un formidable vent d’espoir sur la planète, pour tous ceux qui n’étaient pas mieux traités que des bêtes de somme. »
« Le jeune État soviétique donna la possibilité à tous les peuples qui étaient sous domination de la Russie de se libérer et d’être indépendants. Il associa les femmes à tous les niveaux du pouvoir et, pour qu’elles puissent s’émanciper, il légalisa le divorce et l’avortement, tenta de les soulager des tâches domestiques en construisant crèches, cantines et écoles. Alors, même si le stalinisme a finalement pris le dessus, en éliminant tous ses opposants et en déformant et en trahissant les aspirations des révolutionnaires, on ne peut pas effacer ce que réalisent les exploités quand ils se libèrent. »
« Le courant Socialisme International a toujours rejeté l’idée qu’il restait en Union soviétique après les années trente des acquis de la révolution de 1917. Pour ce courant, l’Union soviétique était devenu une nouvelle forme du capitalisme, une adaptation à la nouvelle économie mondiale. Par la suite, du Cuba à la Chine en passant pas plusieurs pays d’Afrique, de nouvelles élites au pouvoir suivront la même méthode - nationaliser l’essentiel de l’économie pour pouvoir se tailler une place dans le marché mondial, en utilisant le vocabulaire du communisme, sans que la classe ouvrière ait un contrôle quelconque sur l’économie. Cette théorie, présentée dans cet article de Peter Binns qui date de la fin des années 1980, comporte plusieurs forces. Elle permet d’expliquer pourquoi l’Union soviétique est rentrée en crise profonde à la même époque que le capitalisme occidental, menant à la fin à sa désintégration. »