Une hausse de la mortalité infantile depuis 1975 en URSS a peut-être contribué à la chute du régime

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RésuméRésumé

Ce fut la thèse développée en 1976 par le démographe Emmanuel Todd dans la Chute Finale. L'auteur se prévaut de sa solitude d'alors et a fait rééditer son livre en 1990. Depuis 1918, la chute du régime des Soviets a été très souvent annoncée Cene fut pas seulement le verbe qui la motiva, mais aussi des actions militaires de 1918 à1921 puis 1941 à 1945. Voici l'analyse d'un géographe en 1984, Denis Brandt qui n'avait pas encore lu le livre d'Emmanuel Todd, et qui fait preuve de plus de rigueur. Emmanuel Todd ne parle pas de la chute du taux de mortalité et l'occultation du chiffre le plus faible : 23 pour mille en1971

CitationsCitations

« Si nous voulons comprendre ce qui se passe actuellement en Union Soviétique, nous devons faire l'hypothèse d'une baisse générale de l'efficacité administrative. Un fait curieux mais global impose cette idée entre 1970 et 1973. L'URSS est le seul pays d'Europe où la mortalité infantile ait augmenté entre 1970 et 1973, passant de 24,4 décès d'enfatns de moins de un an pour mille naissances vivantes à 26,3 pour mille. Cette augmentation est statistiquement "significative"(sic). Une hausse de la mortalité infantile dans un pays avancé est un phènomène rarissime. Les quelques pays du monde où une hausse similaire s'est produite toujours entre 1970 et 1973, sont des pays franchement sous-développés, comme le Koweit. Un tel phénomène est également rare en pays sous-développé. Il implique une baisse d'efficacité de l'appareil médical. »

Emmanuel Todd, La chute finale. Essai sur la décomposition de la sphère soviétique, p.242, chapitre 8 choix et mentalités-Baisse de l'efficacité administrative ?, Robert Laffont, Paris, 1976.

« La mortalité infantile est mal connue, faute de chiffres depuis 1975. Jusque vers 1970 la mortalité infantile a baissé régulièrement pour atteindre un minimum de 23 pour mille. Depuis il faut noter un accroissement de la mortalité infantile : le dernier taux officiel était de 28 pour mille en 1974 ; les estimations actuelles se situent aux environs de 31 à 33 pour mille. De nombreuses explications peuvent être avancées : abus croissant du tabac et de l'alcool, sous-utilisation par les futures mères des services de protection maternelle, sous-équipement médical en réanimation… ou simplement affinement des statitstiques. »

Denis Brand, L'Union Soviétique, p.34, chapiitre III. Populations et main d'oeuvre, Mémentos de géographie Sirey, Paris, 1984.

RéférencesRéférences

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