Dès la prise du pouvoir, les bolchéviks ont réalisé les aspirations des masses en s'appuyant sur leur mobilisation

De Wikidébats, l'encyclopédie des débats et des arguments « pour » et « contre »
Aller à la navigation Aller à la recherche
Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : Léninisme, Révolution russe, URSS, Terreur, Bolchévisme, Totalitarisme, Démocratie, Coup d'État, Masses[ modifier ].

RésuméRésumé

CitationsCitations

« Le 25 octobre au soir, l’insurrection n’était pas même terminée que se réunissait déjà le congrès des soviets des députés ouvriers et soldats de toute la Russie. Comme le raconte Trotsky, ce n’étaient pas des députés bien habillés, fleurant le parfum à la mode. C’étaient des ouvriers du rang, des soldats en grossier uniforme, des paysans barbus. Et c’est sans doute pour cela qu’ils firent ce qu’aucun gouvernement n’avait encore jamais fait dans l’histoire : ils traduisirent immédiatement en actes les aspirations des opprimés. Aussitôt proclamé, le pouvoir soviétique signa les décrets que les opprimés attendaient depuis huit mois et que le gouvernement s’était toujours refusé à prendre. Il décréta l’armistice, dénonça les buts impérialistes de la guerre, publia les traités secrets et appela les peuples d’Europe à suivre l’exemple des travailleurs russes. Il décréta le partage des terres et encouragea les paysans à se les répartir afin de mettre fin au parasitisme des grands propriétaires terriens. En s’appuyant sur la mobilisation des travailleurs dans les usines et les quartiers populaires, il organisa la production et le ravitaillement pour répondre aux besoins urgents de la population. Il imposa le contrôle ouvrier et expropria la bourgeoisie quand celle-ci ne voulait pas collaborer. Il décréta encore le droit pour les nationalités qui étaient sous la domination de l’empire russe de se libérer et d’être indépendantes si elles le décidaient. Il légalisa le divorce, instaura l’égalité des femmes, et fit tout son possible pour les libérer des tâches domestiques et les associer à tous les niveaux du pouvoir. Aucun autre gouvernement prétendument démocratique n’a réalisé ne serait-ce que la moitié de cela. Pour cela il fallait que surgisse un pouvoir d’un genre nouveau : un pouvoir dirigé par les exploités pour les exploités. »

Lutte ouvrière, « 1917-2017 : la révolution russe », octobre 2017.

« Le 25 octobre devait s’ouvrir à Smolny le parlement le plus démocratique de tous ceux qui ont existé dans l’histoire mondiale. [...] S’étant affranchis de l’influence de l’intelligentsia conciliatrice, les soviets de province envoyèrent principalement des ouvriers et des soldats. Ils étaient pour la plupart sans grande notoriété, mais, en revanche, c’étaient des hommes éprouvés à l’œuvre et qui avaient conquis une solide confiance dans leurs localités. De l’armée et du front, à travers le blocus des comités d’armée et des états-majors, c’étaient presque uniquement des soldats du rang qui faisaient leur percée comme délégués. Dans leur majorité, ils n’avaient accédé à la vie politique que depuis la révolution. Ils avaient été formés par l’expérience de huit mois. Ce qu’ils savaient était peu de chose, mais ils le savaient solidement. L’apparence extérieure du congrès en démontrait la composition. Les galons d’officier, les lunettes et les cravates d’intellectuels du premier congrès avaient presque complètement disparu. Ce qui dominait sans partage, c’était la couleur grise, vêtements et visages. Tous s’étaient usés pendant la guerre. De nombreux ouvriers des villes avaient endossé des capotes de soldat. Les délégués des tranchées n’avaient pas l’air très présentables : pas rasés depuis longtemps, couverts de vieilles capotes déchirées, de lourds bonnets à poil dont la ouate perçait souvent par des trous, sur des tignasses ébouriffées. De rudes faces mordues par les intempéries, de lourdes pattes couvertes d’engelures, des doigts jaunis par les grossières cigarettes, des boutons à demi arrachés, des bretelles pendantes, des bottes rugueuses, rousses, qui n’avaient pas été goudronnées depuis longtemps. La nation plébéienne avait envoyé pour la première fois une représentation honnête, non fardée, faite à son image et ressemblance. »

Léon Trotsky, Histoire de la révolution russe, tome 2, 1930.

« Quelles qu'aient pu être les erreurs de Lénine - et il passe son temps à reconnaître les fautes commises (t. 32 176) - reste que les grandes mesures de la politique bolchevique, la paix sans annexions, la nationalisation de la terre, le contrôle ouvrier, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, le droit des nations à disposer d'elles-mêmes, et bien d'autres, ne pourraient sans absurdité être données pour une brutalisation dictatoriale de l'histoire. Impossible d'en dire autant de la dékoulakisation engagée par Staline en 1929 et du terrible cycle des violences qui vont suivre au long des années 1930 puis encore après 1945. »

Lénine, Octobre 1917. Une lecture très critique de l'historiographie dominante. Suivi d'un choix de textes de Lénine, p.101, La ligne de partage : vouloir forcer l'histoire, Éditions sociales les parallèles, 1917 + cent, Paris, 2017.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourDès la prise du pouvoir, les bolchéviks ont aboli la propriété terrienne des nobles sans rachat possible
  • Argument pourDès la prise du pouvoir, les bolchéviks ont adressé un appel à la paix sans annexions à tous les peuples belligérants
  • Argument pourDès la prise du pouvoir, les bolchéviks ont aboli la diplomatie secrète et publié tous les traités secrets de la Triple Entente signés par le tsar

Arguments contreObjections

Débat parentDébat parent