Le vote électronique facilite le vote pour les personnes à l'étranger

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Le vote électronique doit-il être généralisé ?.
Mots-clés : Vote électronique, Vote par internet, Machine à voter, Elections, Participation, Etranger[ modifier ].

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« L'introduction du « vote par internet » a été justifiée, dès l'origine, par le souhait d'encourager la participation électorale des Français établis hors de France. En effet, la participation de nos compatriotes expatriés est généralement faible et bien inférieure à la moyenne nationale.

Relevant la faible participation des électeurs à l'élection des membres du Conseil supérieur des Français de l'étranger, notre collègue Christian Cointat, alors rapporteur de votre commission en mars 2003, relevait que « la participation des électeurs est fragilisée par la grande difficulté de déplacement pour de nombreux électeurs dans des circonscriptions étendues » et que « nombre de nos compatriotes installés à l'étranger résidant très loin du bureau de vote renoncent en effet à voter car ils n'ont ni les moyens financiers, ni la possibilité matérielle, ni le temps d'effectuer les déplacements nécessaires ». Pour voter à l'urne, des électeurs doivent parcourir plusieurs centaines de kilomètres, impliquant parfois un déplacement par avion ou par bateau. Pour nos compatriotes expatriés, le coût pour l'électeur d'un tel trajet constitue un frein évident à exercer leur droit de vote.

Lors de leur audition, les représentants des associations représentatives des Français de l'étranger remarquaient que la transposition en France de la situation des électeurs français à l'étranger conduirait à n'ouvrir, pour l'ensemble des électeurs, qu'un bureau de vote à Paris, Lyon et Marseille. »

Alain Anziani, Antoine Lefèvre, « Rapport d'information sur le vote électronique », Sénat, 9 avril 2014.

« Isabelle C. est catégorique : « Il faut beaucoup d’énergie pour voter de l’étranger. » Cette Française installée en Allemagne a répondu à l’appel à témoignages lancé par Le Monde, après l’annonce de la suspension du vote électronique aux législatives pour les Français de l’étranger. Pour accomplir son devoir citoyen, « il faut se déplacer, précise Isabelle C., mais les bureaux de vote sont parfois très éloignés de son domicile ». Ou alors, « trouver un ami français disponible le jour de l’élection et inscrit sur la même liste électorale ». Quant au vote par correspondance, « le consulat m’a prévenue que les lettres n’arrivaient pas toujours », dit-elle. En résumé, même dans un pays comme l’Allemagne où tout « marche relativement bien », voter à des élections françaises, « c’est possible mais pas simple ». Pour Isabelle C., le vote électronique, à la condition qu’il soit sûr, reste donc bien « la meilleure solution ». […] Au-delà de la perte de temps, se déplacer jusqu’à son consulat peut aussi avoir un coût. Jean-Pierre L. habite à Leòn, dans le nord-est de l’Espagne. En 2012, il a voté pour les législatives sur Internet mais a dû aller jusqu’à Madrid pour participer à la présidentielle. Une escapade citoyenne à 150 euros. Cinq ans plus tard, il lui faudrait donc débourser le double. C’est « lamentable de payer pour voter », se plaint-il. »

Comité de rédaction, « « La suspension du vote électronique, quelle régression ! » », Le Monde, 9 mars 2017.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

  • Argument contreCela n'a pas vraiment fait diminuer le taux d'abstention des Français de l'étranger

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