Le port du voile islamique n'est pas une question de liberté individuelle mais de libertés collectives
Résumé
Citations
« Mais de quelle liberté parlaient donc les quatre à cinq mille jeunes femmes rassemblées à Paris à l’appel du Parti des musulmans de France ? Si l’on en croit l’énergie qu’elles affichaient, la plupart avaient effectivement décidé d’être là pour revendiquer le droit de se voiler. Qu’elles aient librement choisi de se voiler, ça les regarde mais tant pis pour elles, serait-on tenté de dire. Ces militantes d’organisations islamistes revendiquent les chaînes qui les asserviront demain si elles se maintiennent dans leur choix. Mais elles ne le réclament pas que pour elles. Elles militent pour la servitude de milliers de femmes qui, elles, n’ont pas choisi, à qui on ne demande pas leur avis et qui doivent se battre pour le donner. »
« Lila et Alma Lévy affirment porter le voile de leur plein gré, que c’est leur choix. Elles soutiennent qu’il ne serait qu’un simple vêtement destiné à préserver leur pudeur, en cachant leurs cheveux, leur cou et leurs oreilles. Certes, ce n’est pas leur père, avocat du MRAP et qui se dit « juif sans dieu », qui le leur impose. Demain, si elles le décident, elles jetteront leur voile à la poubelle. Si bon leur chante, elles embrasseront n’importe quelle autre croyance voire aucune, elles épouseront le garçon de leur choix ou vivront en union libre. Mais ce n’est pas de leur choix personnel dont il est question ! Il est question des libertés de centaines de milliers de jeunes filles d’origine musulmane qui ne jouissent pas de cet environnement culturel et social et de la liberté qui va avec et qui, demain, s’il devient possible d’assister aux cours avec un voile sur la tête, se verront contraintes de le porter par des hommes de leur famille ou de leur cité. »
« Contre cette oppression, des dizaines de milliers de femmes se battent, ici comme dans tous les pays où sévit cette pratique, dans un combat dont nous devons avant tout être solidaires. »