Le lumpenprolétariat est trop lâche et vénal pour mener la révolution sans la trahir
Résumé
Citations
« Cette classe du prolétariat, le « Lumpenprolétariat », ne s’est jamais opposée spontanément à l’exploitation. Mais il n’en est pas le rempart comme la soldatesque mercenaire. Lâche, sans idées, il abandonne sans hésiter ceux dont il vient d’empocher l’aumône dès qu’ils ont perdu richesse et pouvoir. Jamais il n’a pris la tête d’un mouvement révolutionnaire, mais à la moindre effervescence il est toujours prêt à pêcher en eau trouble. Il a contribué à donner le dernier coup à une classe prête à tomber. En général, dans une révolution, il s’est borné à la compromettre et à l’exploiter pour la trahir à la première occasion. »
« Le Lumpenproletariat, cette lie d’individus dévoyés de toutes les classes, qui établit son quartier général dans les grandes villes est, de tous les alliés possibles, le pire. Cette racaille est absolument vénale et importune. Quand les ouvriers français écrivaient sur les maisons, à chaque révolution, l’inscription : « Mort aux voleurs ! » et qu'ils en fusillaient même plus d’un, ce n’était certes pas par enthousiasme pour la propriété, mais bien parce qu’ils savaient très justement qu’il fallait avant tout se débarrasser de cette bande. Tout chef ouvrier qui emploie ces vagabonds comme gardes du corps, ou qui s’appuie sur eux, prouve déjà par là qu’il n’est qu’un traître au mouvement. »
« Quant au lumpenprolétariat, ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société, il peut se trouver, çà et là, entraîné dans le mouvement par une révolution prolétarienne ; cependant, ses conditions de vie le disposeront plutôt à se vendre à la réaction. »