Le Rassemblement national tire son origine d'individus et groupes fascistes

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Mots-clés : Front national, Extrême-droite, Fascisme, Le Pen, Ordre nouveau[ modifier ].

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« Le Front national est un projet porté par le mouvement néofasciste Ordre nouveau, fondé en 69 et dissout par l’Etat en 1973. […] Ordre nouveau [ON] se définit comme « nationaliste-révolutionnaire » et ne fait pas de mystère sur que ce que signifie néofasciste dans le cadre de l’après-guerre. Le mouvement se veut très subversif, mais dans ses sections on lit quand même plutôt Maurras, il y a une petite difficulté à accorder le ressenti révolutionnaire avec des idées qui le soient autant. D’où l’importance de la violence physique, qui donne chair à ce révolutionnarisme mais finit par mener à la dissolution. Se retrouvent à ON tous les items qui font l’extrême droite : représentation de la nation comme un organisme, utopie de régénération, dégagement des « élites véritables » en lieu et place de la « démoploutocratie », etc. »

Nicolas Lebourg, « Les origines du Front national », 13 octobre 2013.

« Parmi les tous premiers organisateurs du Front national figurent une kyrielle d’individus issus d’Ordre nouveau ou d’autres organisations d’extrême-droite et fascistes qui, actuellement encore, démontrent par leur présence aux côtés des Le Pen que ce parti reste un parti d’extrême droite […].

  • Commençons par Pierre Bousquet. Membre du Parti franciste depuis 1935, il était devenu délégué général du bureau de commandement de la jeunesse franciste en 1941. Ancien caporal de la 33e division de grenadiers SS Charlemagne, il fait partie des 300 Français qui combattirent les Russes en avril 1945 dans la capitale allemande. Il a été membre du premier bureau politique du Front national et son premier trésorier pendant 9 ans. […]
  • Léon Gaultier. Il a été secrétaire à l’Information du gouvernement de Pétain. Il fut également un des fondateurs de la Milice nationale de Pétain. Lieutenant des Waffen SS, il commanda une unité française sur le front de l’Est durant l’été 1944. À son retour en France, frappé d’indignité nationale, il fut emprisonné et condamné aux travaux forcés. Libéré après avoir passé une certaine période en prison, il devint, en 1972, cofondateur du Front national dont il fut trésorier. Il figure comme une personnalité importante parmi les membres fondavril 2017ateurs de cette organisation.
  • François Duprat. L’homme d’extrême-droite qui inventa le Front national. Auteur spécialisé dans le fascisme et les mouvements d’extrême-droite, il eut un rôle fondamental dans la naissance et l’ascension finale du Front national. Adepte des thèses révisionnistes, il fut une des figures de l’extrême-droite dans les années 1960-70. Il était à ce moment-là numéro 2 au Front national. Il était auparavant adhérent de diverses organisations fascistes, comme l’OAS, en passant par la Fédération des étudiants nationalistes et Ordre nouveau. C’est lui, par exemple, qui souffla à Jean-Marie Le Pen une expression devenue une des marques du parti d’extrême droite, le fameux : « Un million de chômeurs, c’est un million d’immigrés en trop », expression reprise aujourd’hui sous d’autres formes par Marine Le Pen. […]
  • François Brigneau. Militant d’extrême-droite, il adhère au « frontisme » en 1937. Membre du Rassemblement national populaire de Marcel Déat, il s’oriente vers la Collaboration et en juin 1944, au lendemain du débarquement allié en Normandie, il s’engage dans la Milice. […] Au moment de la création du FN, il en devient vice-président. Un demi-siècle plus tard, « il tire toujours une certaine gloire » de ses engagements et se vante d’avoir été un compagnon de cellule de Brasillach. Brasillach est surtout connu pour son engagement à l’extrême-droite. Membre de l’Action française, dans les années 1930, il évolue vers le fascisme. »
Léon Landini, « Front national : Les chiens ne font pas des chats ! », avril 2017.

« En plus d'accueillir un ancien nazi dans ses rangs, il [le FN] s'est très largement inspiré du MSI, parti fasciste italien. Outre la reprise du logo (flamme tricolore), le lien entre les deux partis ne fut pas froid, comme le rappelle fièrement Lorrain de Saint Affrique (conseiller de Jean-Marie Le Pen) : « Bien sûr, c'est la petite flamme du MSI. Dans les années 1970, le lien politique avec le FN était très important. Jean-Marie Le Pen et Giorgio Almirante ont d'ailleurs fait partie du même groupe au Parlement européen en 1984. » »

Momo-B, « Pourquoi ne pas voter FN ? », 26 décembre 2016.

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

Arguments contreObjections

  • Argument contreLa filiation n’est que chronologique
  • Argument contreLe RN compte aussi à sa fondation des Résistants dans ses rangs
  • Argument contreLe RN n'a pas pour objectif de façonner un ordre nouveau
  • Argument contreLe RN n'a actuellement pas de milices armées
  • Argument contreLa tendance fasciste est en voie de marginalisation
  • Argument contreLe RN est simplement un parti national-populiste