La liberté humaine contredit l'existence d'un dieu

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Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Dieu existe-t-il ?.
Argument contreCet argument est un argument « contre » dans le débat Dieu existe-t-il ?.
Mots-clés : Dieu, Libre-arbitre[ modifier ].

RésuméRésumé

Pour Sartre, l'homme ne correspond pas à ce qu'il devrait être si Dieu l'avait créé : il devrait avoir des finalités inscrites en lui, avoir été fait pour atteindre un but, se conformer à une Loi. Or « l’homme […] s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut » (L'existentialisme est un humanisme). Contrairement à une machine à laver, l'homme ne possède pas un "bon programme" d'utilisation ; si Dieu existait, Dieu limiterait cette situation de l'homme ouvert à tous les possibles et se faisant lui-même. La conception religieuse est erronée car l'homme se crée dans un horizon de possibles.

CitationsCitations

« Si Dieu n’existe pas, il existe un être chez qui l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et cet être c’est l’homme […]. Qu’est-ce que signifie ici que l’existence précède l’essence ? Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. L’homme, tel que le conçoit l’existentialisme, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et ne sera que tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, car il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence […], comme il se veut après cet élan vers l’existence,l’homme n’est rien d’autre que tel qu’il se fait. »

« Lorsque nous concevons un Dieu créateur, ce Dieu est assimilé la plupart du temps à un artisan supérieur; et quelle que soit la doctrine que nous considérions […] Ainsi, le concept d’homme, dans l’esprit de Dieu, est assimilable au concept de coupe-papier dans l’esprit de l’industriel; et Dieu produit l’homme suivant des techniques et une conception, exactement comme l’artisan fabrique un coupe-papier suivant une définition et une technique. Ainsi l’homme individuel réalise un certain concept qui est dans l’entendement divin. Au XVIIIe siècle, dans l’athéisme des philosophes, la notion de Dieu est supprimée, mais non pas pour autant l’idée que l’essence précède l’existence. Cette idée, nous la retrouvons un peu partout : nous la retrouvons chez Diderot, chez Voltaire, et même chez Kant. L’homme est possesseur d’une nature humaine; cette nature humaine, qui est le concept humain, se retrouve chez tous les hommes, ce qui signifie que chaque homme est un exemple particulier d’un concept universel, l’homme; chez Kant, il résulte de cette universalité que l’homme des bois, l’homme de la nature, comme le bourgeois sont astreints à la même définition et possèdent les mêmes qualités de base. Ainsi, là encore, l’essence d’homme précède cette existence historique que nous rencontrons dans la nature. L’existentialisme athée, que je représente, est plus cohérent. Il déclare que si Dieu n’existe pas, il y a au moins un être chez qui l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c’est l’homme ou, comme dit Heidegger, la réalité-humaine. Qu’est-ce que signifie ici que l’existence précède l’essence? Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. L’homme, tel que le conçoit l’existentialiste, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence, comme il se veut après cet élan vers l’existence, l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. Tel est le premier principe de l’existentialisme. »

RéférencesRéférences

Arguments pourJustifications

  • Argument pourOn ne peut pas concilier liberté humaine et toute-puissance divine

Arguments contreObjections

  • Argument contreIl n'existe pas de libre-arbitre
  • Argument contreDieu a créé l'homme pour qu'il s'autodétermine
  • Argument contreL'être humain a une structure qui comprend la dimension transcendante
  • Argument contreLa liberté est inexplicable dans le cadre du matérialisme

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