La classe ouvrière a la conscience révolutionnaire du fait de ses organisations et du travail de ses militants

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Mots-clés : Classe ouvrière, Révolution, Communisme, Marxisme, Conscience, Mouvement ouvrier[ modifier ].

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« À partir du Manifeste communiste, les principes du communisme sont clairs : le prolétariat est la seule classe qui peut transformer la société et en finir avec l’exploitation ; pour ce faire, elle a besoin d’accéder à une conscience de classe – dont le parti est à la fois la condition et le résultat. Pendant des dizaines d’années, des militants vont s’atteler à la tâche de faire pénétrer cette idée dans la classe ouvrière. Pendant des dizaines d’années, les milliers de révoltés qui vont surgir de la classe ouvrière vont avoir la possibilité de rencontrer ces militants et d’être influencés par eux. »

« Si dès le Manifeste, Marx a perçu que le prolétariat était une classe potentiellement révolutionnaire, il n’a jamais pensé en revanche qu’elle le deviendrait automatiquement. Il lui fallait pour cela des idées, une théorie, une théorie dont les travailleurs pourraient s’emparer pour, dit Marx, « en faire une force ». Mais pour cela, il faut qu’elles existent, qu’elles vivent, et cela ne peut se faire qu’à travers des militants, en chair et en os. Le texte dont nous parlons s’appelle, rappelons-le, le Manifeste du Parti communiste. Dès cette époque, Marx était profondément convaincu que la classe ouvrière, pour devenir révolutionnaire, avait besoin d’une conscience, et que cette conscience ne pouvait s’exprimer qu’à travers un parti. »

« Ce qui peut transformer des milliards d’individus isolés en une classe sociale agissante, c’est la conscience. Et la conscience, cela passe à travers des partis. Aujourd’hui comme hier, c’est l’existence de partis révolutionnaires communistes qui cimentera le prolétariat et en fera une véritable classe sociale, ayant une compréhension commune des événements, une politique commune, des actions communes. Qui lui feront reprendre conscience qu’elle ne devra pas seulement lutter, mais bien renverser l’ordre existant et se constituer en classe dirigeante. »

« Il fallait que le socialisme sortît des limites de l’utopisme pour que le mouvement ouvrier et le mouvement socialiste se réconcilient et se fondent en un mouvement unique. C’est à Marx et à Engels que revient l’honneur d’avoir accompli cette grande œuvre d’une importance historique universelle, en posant, dans leur Manifeste communiste de 1847, les bases scientifiques du nouveau socialisme, du socialisme moderne, ou, comme on dit, de la démocratie socialiste. Ils donnèrent ainsi au socialisme son épine dorsale, en firent du beau rêve de quelques enthousiastes bien intentionnés, un but sérieux ; ils démontrèrent qu’il était la conséquence naturelle de l’évolution économique. Ils dotèrent ainsi le prolétariat militant d’une conscience claire de son devoir historique. Ils lui permirent de marcher à son but le plus rapidement possible, avec le moins de sacrifices possible. Les socialistes n’ont plus pour tâche d’inventer librement la nouvelle société, mais d’en découvrir les éléments dans la société actuelle. Il ne s’agit plus pour eux d’imposer au prolétariat le salut, mais de soutenir la lutte de classe en augmentant son jugement, en fortifiant ses organisations politiques et économiques pour qu’il atteigne rapidement et sans peine le moment où il sera capable de se sauver lui-même. La tâche de la démocratie socialiste consiste à donner à la lutte de classe du prolétariat le plus de conscience et d’efficacité possible. »

Karl Kautsky, Le programme socialiste, 1892.

RéférencesRéférences

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