Lénine a légalisé la violence contre les opposants par la création d'un Code pénal
Résumé
Citations
« À l’occasion du procès des socialistes-révolutionnaires avait été appliqué le nouveau Code pénal, entré en vigueur le 1er juin 1922. Lénine avait tout particulièrement suivi l’élaboration de ce code qui devait légaliser la violence exercée à l’encontre des ennemis politiques, la phase de l’élimination expéditive, justifiée par la guerre civile, étant officiellement close. […] En accord avec les instructions de Lénine, le Code pénal définit le crime contre-révolutionnaire comme tout acte « visant à abattre ou à affaiblir le pouvoir des soviets ouvriers et paysans établi par la révolution prolétarienne », mais aussi tout acte « contribuant à aider la partie de la bourgeoisie internationale qui ne reconnaît pas l’égalité des droits du système communiste de propriété succédant au système capitaliste, et s’efforce de le renverser par la force, l’intervention militaire, le blocus, l’espionnage ou le financement de la presse et autres moyens similaires ». Étaient passibles de la peine de mort non seulement toutes les activités (révolte, émeute, sabotage, espionnage, etc.) susceptibles d’être qualifiées d’« actes contre-révolutionnaires », mais aussi la participation ou le concours prêté à une organisation « dans le sens d’une aide à une partie de la bourgeoisie internationale ». Même la « propagande susceptible d’apporter une aide à une partie de la bourgeoisie internationale » était considérée comme un crime contre-révolutionnaire, passible d’une privation de liberté « qui ne saurait être inférieure à trois ans » ou de bannissement à perpétuité. »