En fait de vengeance il épargna en 1918 au moins la veuve d'Alexandre III, Maria Fedorovna, ses filles Olga, Xenia

De Wikidébats, l'encyclopédie des débats et des arguments « pour » et « contre »
Aller à la navigation Aller à la recherche
Débat parentCet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Mots-clés : Léninisme, Révolution russe, URSS, Terreur, Bolchévisme, Totalitarisme[ modifier ].

RésuméRésumé

Le bochevisme naquit du constat que les attentats terroristes ne servaient à rien. Cela fut dit explicitement par Lénine lors de la naisssance du parti bolchevik en 1903. De qui par ailleurs Lénine pouvait-il se venger après la mort en 1894 du tsar pendeur de son frère, Alexandre III ? Wladimir Oulianov a à coup sûr pendant la guerre civile russe pardonné à sa veuve, épargné ses deux filles (Olga et Xenia Alexandrovna soeurs de Nicolas II). Ce que l'on découvrit avec surprise pour l'une d'entre elles, Olga, en mars 1920, retrouvée vivante en Crimée. A Par ailleurs, d'après un pamphlet écrit en aout 1918 "Ah bas la peine de mort !" écrit par son frère ennemi menchevik de gauche, Julius Martov, Lénine s'était prononcé au côté de plusieurs camarades au congrès de l'internationale socialiste de Coppenhague en 1910 pour l'abolition intégrale de la peine de mort.

Lénine était en 1917 et 1918 en mesure de venger l'exécution de son frère par le tsar Alexandre III en 1887 en frappant sa veuve Maria Feodorovna encore vivante. Elle-même s'attendait à être exécutée. Au contraire il l'épargna pour l'intérêt de la révolution et tenta de la livrer aux Allemands et aux Danois. Les bolcheviks épargnèrent également ses deux filles et soeurs de Nicolas II, Olga et Xenia Alexandrovna. Ce qui ne pouvait qu'ajouter aux doutes relatifs au massacre de la famille impériale à Ekaterinbourg ; par ticulièrement pour la première des deux, Olga, dont on était sans nouvelles depuis deux ans, et qui réapparut miraculeusement en mars 1920.

CitationsCitations

« Dans une lettre du 1er juillet 1918, le grand-duc Nicolas Mikailovitch a rapporté à l'historien Frédéric Masson que les Allemands étaient parvenus le 14 mai à libérer des géôles soviétiques la vieille impératrice, la mère de Nicolas II, mais que celle-ci avait refusé leur proposition d'être conduite sous leur protection jusqu'au Danemark : "je préfère être tuée par des Russes que libérée par des Allemands". »

Marc Ferro, La vérité sur la tragédie des Romanov, p.115-116, Tallandier, Paris, 2012.

« Le 20 mars, la presse française reproduisait une dépêche de Washington nous disant que la grande-duchesse Olga, sœur du tsar, avait été retrouvée, avec d'autres personnes, hébergées dans un wagon, là-bas, dans les environs de la mer Noire, à Novorossisk. On croyait la grande-duchesse Olga perdue. La voilà retrouvée. Elle ne figure pas sur la liste des victimes d'Ekaterinbourg, mais le fait qu'elle est vivante quand on la croyait morte est tout de même de grand intérêt. »

Joseph Lasies, La tragédie sibérienne, le drame d’Ekaterinbourg, la fin de l’amiral Koltchak, L’édition française, Paris, 1921.

« En 1910, au Congrès international socialiste de Copenhague, on a pris la résolution de lutter dans tous les pays contre la barbarie de la peine de mort. Le socialisme international a reconnu que les socialistes ne peuvent jamais, dans aucune condition, admettre ce meurtre de sang-froid des gens sans armes, par ordre de l’État, que l’on appelle la peine de mort. Cette résolution, camarades, a été signée par tous les chefs actuels du parti bolchevik : Lénine, Zinoviev, Trotsky, Kamenev, Radek, Rakovsky, Lounatcharsky. Je les ai vus à Copenhague, lever la main pour la résolution qui déclarait la guerre à la peine de mort. Je les ai vus ensuite à Petrograd, au moins de juillet dernier, protester contre l’application de la peine de mort, même en temps de guerre, même contre les traîtres. Je les vois maintenant appliquer la peine de mort à gauche et à droite, contre la bourgeoisie et les ouvriers, contre les paysans et les officiers, je les vois demander à leurs subordonnés de ne pas compter les victimes, de soumettre à la peine de mort le plus grand nombre possible d’adversaires du pouvoir bolchevik. »

Martov, Julius, Ah bas la peine de mort !, Moscou, août 1918.

« Le Congrès rejette résolument le terrorisme, c’est-à-dire le système d’assassinats politiques individuels, en tant que méthode de lutte politique des plus inefficaces à l’heure actuelle, détournant les meilleures forces du travail d’organisation et d’agitation urgent et impératif, détruisant le contact entre les révolutionnaires et les masses des classes révolutionnaires de la population, et se propageant à la fois parmi les révolutionnaires eux-mêmes et dans la population en général, donnaient une idée complètement déformée des objectifs et des méthodes de lutte contre l'autocratie. »

Lénine, « Deuxième congrès du RSDLP Projets de résolutions mineures », oeuvres de Lénine, tome 6, p.497, juillet-aout 1903.

RéférencesRéférences

  • Marc Ferro, La vérité sur la tragédie des Romanov, Tallandier, Paris, 2012.
  • Joseph Lasies, La tragédie sibérienne, le drame d’Ekaterinbourg, la fin de l’amiral Koltchak, L’édition française, Paris, 1921.

Arguments pourJustifications

  • Argument pourLénine s'intéressait en novembre 1917 à vider définitivement l'ordure monarchique, chose faite en janvier 1918

Arguments contreObjections

Débat parentDébat parent