En 1918 Lénine et ses amis font pénaliser au contraire dans leurs rangs les participations à cette protoshoah
Cet argument est utilisé dans le débat Lénine est-il le précurseur de Staline ?.
Cet argument est une justification de Le Régime de Nicolas II était un régime proto-fasciste avec ses Cent-Noirs, tueurs d'opposants politiques et massacreurs de juifs.
Résumé
Citations
« Décret du Conseil des commissaires du Peuple de la RSFSR "Sur l'éradication de l'antisémitisme"
Selon des informations qui sont parvenues au Conseil des Commissaires du Peuple, des pogroms sont perpétrés dans de nombreuses villes, en particulier dans la zone proche du front, à la suite desquels, dans certains endroits, ont lieu des attaques contre la population laborieuse juive. La contre-révolution bourgeoise reprend les armes du tsar […] A présent les contre-révolutionnaires se lancent à nouveau dans la chasse aux Juifs, utilisant la faim et la fatigue, ainsi que l'obscurantisme des masses les plus arriérées et les résidus de la haine antijuive inoculée par l'autocratie […] Toute attaque contre une nation qu'elle quelle soit est inacceptable et humiliante. Le Conseil des commissaires du Peuple déclare que l'antisémitisme et les pogroms antijuifs signent la mort de la révolution ouvrière et paysanne et appelle le peuple des travailleurs de la Russie socialiste à se battre par tous les moyens contre ce mal. La haine nationale affaiblit nos rangs révolutionnaires, désunit le front unique des travailleurs, sans distinction de nationalité, et ne tend la main qu'à nos ennemis. Le Conseil des Commissaires du Peuple appelle tous les députés des soviets à prendre des mesures énergiques pour éradiquer l'antisémitisme. Il est prescrit de mettre hors-la-loi ceux qui participent ou appellent aux pogroms.
Le Président des Commissaires du Peuple (Oulianov) Lénine ; le chef du service administratif du Conseil des Commissaires du peuple, V.L. Bontch-Brouievitch, Le secrétaire du Conseil, N. Gorbounov
N 155 Décret du Conseil des commissaires du peuple de la RSFSR sur l'éradication de l'antisémitisme (Le 27 juillet 1918) »
« Dès le 27 juillet 1918, en réaction à des actes de violence sporadiques contre la population laborieuse juive (attisés par l'appel aux pogromes dans plusieurs villes et surtout dans la zone frontalière" le conseil des commissaires du peuple publia une résolution déclarant que el mouvement antisémite et les pogromes étaient fatals aux classes laborieuses de la Russie socialiste de combattre ce fléau par tous les moyens (...) Lénine, et cela n'a rien pour surprendre, s'éleva contre l'antisémitisme avec plus de vigueur que ses collaborateurs d'origine juive. En tout état de cause, l'importance de la question antisémite dans le débat idéologique incita des juifs jusque là sceptiques et apolitiques à se rallier autour du régime bolchevique aux abois : activistes, sympathisants ou compagnons de route du parti, ils redoutaient le pire si les blancs sortaient victorieux de la guerre civile. En admettant que la décision de mener et de remporter la guerre civile, à tout prix, ait été le péché originel ou la malédiction des chefs bolcheviks et de la jeune Révolution russe, la plupart des juifs de Russie - et un certain nombre de l'étranger - y participèrent probablement. »
Références
- Lidia MIlakova, Nicolas Werth, Le livre des pogroms ; antichambre d'un génocide Ukraine, Russie, Biélorussie, 1917-1922, Partie III Russie, Calman Levy, Paris, 2006.
- Arno J. Mayer, Les Furies violence, vengeance, terreur aux temps de la révolution française et de la révolution russe, Quatrième partie : la contestation du sacré, Paris, 2002.
Justifications
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A nouveau des condamnations bolcheviques de l'antisémitisme voient le jour en mars 1919
