Durant la présidence de François Mitterrand, les directions syndicales n'ont pas cherché à mener pleinement le combat contre les fermetures d'usines et les licenciements

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Mots-clés : Syndicats, Directions syndicales, Licenciements, Fermetures d'usines, François Mitterrand[ modifier ].

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« Il y eut, durant toutes ces années 80, des grèves parfois très dures. Il y eut des grèves contre les premières vagues de licenciements. Le plus souvent, les directions syndicales laissèrent les militants locaux se débrouiller seuls. Puis elles leur expliquaient que le maximum avait été obtenu, et qu’il fallait bien reprendre sur la base d’un compromis. C’est ainsi que 2000 postes furent supprimés avec l’aval du gouvernement Mauroy et du Parti communiste à l’usine automobile Talbot à Poissy en 1983-84. »

Lutte ouvrière, « Les syndicats hier et aujourd'hui », Cercle Léon Trotsky, 15/10/2010.

« Il y eut des grèves dans la sidérurgie contre la suppression de dizaines de milliers d’emplois qui mobilisèrent la population de villes entières. Les syndicats organisèrent des démonstrations de force parfois violentes. À Longwy en Lorraine, ou à Denain dans le Nord, il y eut de véritables batailles rangées entre les travailleurs et la population d’un côté, les forces de l’ordre de l’autre. Les syndicats accompagnèrent la colère des travailleurs mais c’était pour mieux la laisser s’éteindre. Ils ne cherchèrent jamais à donner à ces luttes défensives un caractère plus général. Aucun ne chercha à entraîner l’ensemble des travailleurs, ni même l’ensemble d’un secteur industriel, pour mettre tout le poids de la classe ouvrière face aux plans de licenciement décidés par les patrons. Les dirigeants syndicaux soutinrent la nationalisation de la sidérurgie qui permit aux capitalistes, les Wendel ou les Seillière, de se débarrasser d’un secteur plus assez rentable en touchant le jackpot de l’État. Et ce fut le gouvernement de gauche qui organisa les fermetures d’usines. »

Lutte ouvrière, « Les syndicats hier et aujourd'hui », Cercle Léon Trotsky, 15/10/2010.

« Ce fut même un dirigeant de la CFDT, Jacques Chérèque, le père de l’actuel secrétaire général, qui organisa concrètement ces fermetures. En 1984, il fut nommé préfet en charge de la reconversion de l’industrie lorraine puis ministre délégué à l’Aménagement du territoire et à la Reconversion du gouvernement Rocard. Ancien secrétaire de la fédération de la sidérurgie de la CFDT, il avait noué de nombreux liens avec le patronat lorrain et montré son efficacité comme pompier social. Chérèque personnifie à lui seul l’intégration des syndicats au sein de l’État ! »

Lutte ouvrière, « Les syndicats hier et aujourd'hui », Cercle Léon Trotsky, 15/10/2010.

« Bernard Thibault raconta, bien plus tard, comment la CGT cheminots était la courroie de transmission de Fiterman, ministre des transports. « Il nous est arrivé de poser des interdits syndicaux. Interdits au sens où le syndicat refusait d’être le porteur de telle revendication, il ne la prenait pas à son compte et donc on savait que la revendication n’avait aucune chance d’aboutir ». Ce fut bien plus que des « interdits ». Ce fut une volonté systématique de « ne pas gêner le gouvernement ». Cela dura au moins jusqu’au départ du Parti communiste du gouvernement après qu’il eut constaté la perte d’un grand nombre d’électeurs. Mais en fait cela continua pendant les années suivantes. »

Lutte ouvrière, « Les syndicats hier et aujourd'hui », Cercle Léon Trotsky, 15/10/2010.

RéférencesRéférences

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